Ghazi Jeribi et le chef du gouvernement Youssef Chahed.
«Face à l’amplification du phénomène de la corruption, le gouvernement et les appareils de l’Etat ne peuvent pas regagner la confiance des citoyens».
Cet aveu a été fait, mardi, par Ghazi Jeribi, le ministre de la Justice, en marge de la 5e conférence annuelle du réseau arabe pour l’intégrité et la lutte contre la corruption. «On ne peut pas parler non plus de développement et d’investissement en l’absence d’un système de lutte contre la corruption», a-t-il ajouté.
Le ministre a jugé indispensable d’appliquer les principes de redevabilité et de punition contre toute personne dont l’implication est prouvée dans des affaires de corruption. Et face à l’évolution des formes de corruption, il a plaidé en faveur de l’amélioration des mécanismes de lutte contre ce phénomène qui, a-t-il dit, «ne doivent aucunement être détenus en monopole par une seule partie».
«Les nouvelles législations et les institutions de lutte contre la corruption ne peuvent à elles seules venir à bout de la corruption», a encore admis M. Jeribi, mettant l’accent, à ce propos, sur la nécessité d’instaurer une culture de lutte contre la corruption et de choisir le profil adéquat pour chaque poste, loin de toute forme de régionalisme ou d’allégeance partisane.
La 5e conférence annuelle du Réseau arabe pour l’intégrité et la lutte contre la corruption (Acinet) planche, trois jours durant, sur les moyens de consacrer le principe de redevabilité pour instaurer un développement durable.
Plusieurs ministres et responsables arabes européens et américains prennent part à cette manifestation organisée à l’initiative du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.
Source : Tap.
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