La présidence du gouvernement n’a rien à voir avec le transfert de l’affaire du parti islamiste radical Hizb Ettahrir au tribunal militaire.
Contrairement à ce qui a été affirmé, mercredi, par plusieurs médias, le gouvernement n’a pas ordonné le transfert de cette affaire au tribunal militaire, car il se garde de s’immiscer dans les affaires de la justice, les deux pouvoirs étant séparés et le transfert a été décidé par le parquet de Tunis.
Rappelons que Hizb Ettahrir avait lancé des menaces, le 30 août dernier, dans un communiqué incendiaire publié sur sa page Facebook, affirmant que «des têtes et des mains seront coupées».
Le 2 septembre courant, Ghazi Jeribi, ministre de la Justice, ordonna l’ouverture d’une instruction judiciaire à propos de ce parti islamiste radical, autorisé en 2012, sous le gouvernement de l’islamiste Hamadi Jebali, ancien secrétaire général d’Ennahdha.
Rappelons aussi que le 25 août dernier, le président de la république Béji Caïd Essebsi s’était interrogé, lors de la dernière réunion du conseil national de sécurité, sur le laxisme des autorités judiciaires face aux dépassements imputés à Hizb Ettahrir.
Le processus d’interdiction de ce parti, qui appelle à l’application de la charia, rejette la constitution, ne reconnaît pas l’autorité de l’Etat national tunisien et oeuvre pour l’instauration du califat islamique, semble donc déjà déclenché. C’est une affaire de temps et de procédure, les autorités étant soucieuses de respecter les règles de droit.
Z. A.
Donnez votre avis