Depuis la chute du régime de Ben Ali, plus de 2 milliards de dollars US, soit 4,4 milliards de dinars tunisiens, ont été perdus par le Trésor public tunisien.
Selon une enquête menée par l’Ong américaine Global Financial Integrity (GFI), la corruption en Tunisie a eu les coudées franches, depuis 2011: ce manque-à-gagner, sous des formes diverses et variées, a atteint le niveau vertigineux de 4,4 milliards de dinars, ce qui correspond à près de 400 dinars par habitant et représente, par conséquent, «la raison principale des mauvais résultats de l’économie tunisienne.»
GFI dénonce sans ménagement les «efforts futiles» des différents gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis la Révolution: «Depuis le départ de Ben Ali, les réformes économiques, les attentes de la population et les solutions aux abus sociaux ont été trahies par des efforts futiles qui n’ont fait qu’aggraver l’état de l’économie tunisienne et permis à la corruption de prospérer encore plus.»
Selon GFI, le gouvernement d’union nationale de Youssef Chahed se trouve dans l’obligation absolue «d’accorder, de toute urgence, l’intérêt que mérite ce phénomène des mouvements de capitaux illégaux», c’est-à-dire la corruption, la contrebande, le népotisme et autres crimes organisées et évasions fiscales.
Le rapport de GFI insiste que la lutte contre la corruption, sous toutes ses formes, demeure une condition indispensable pour la réussite de la relance de l’activité économique en Tunisie, pour la reprise de la croissance, l’encouragement de l’investissement national, l’attraction des capitaux étrangers et la création des emplois dont le pays a grandement besoin…
Marwan Chahla
Source: ‘‘Middle East Monitor’’.
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