Rached Khiari, directeur du site électronique islamiste « Assada », trouve des circonstances atténuantes à l’assassin du journaliste et écrivain jordanien Nahed Hattar.
«Il ne faut pas oublier que cet individu appartenant à la soi-disant élite et à la gauche laïque a été emprisonné par le roi de Jordanie, n’a pas soutenu les victimes des rassemblements de Rabaa au Caire et a toujours appuyé l’assassin Bachar Al-Assad et la politique iranienne. J’appelle l’élite de la gauche à être sage et à la hauteur de l’islam», a-t-il déclaré, hier soir, sur Attessia TV.
Ces propos justifiant le meurtre au nom du respect dû à l’islam, religion du peuple, a-t-il précisé, n’ont pas laissé indifférent Zouhair Hamdi, secrétaire général du Courant populaire, qui a reproché au journaliste islamiste de chercher des circonstances atténuantes à l’assassin et de justifier un acte immonde au nom de la religion.
«Tuer un homme parce qu’il a exprimé librement une opinion, c’est étouffer à jamais la liberté d’expression. Dieu est-il si faible devant ce que vous appelez les laïcs pour que vous veniez à son secours et le défendiez à votre manière. Mais qui êtes-vous? Hattar était certes un chrétien, mais il a défendu l’islam et son prophète mieux que n’importe lequel d’entre vous, et ses écrits le prouvent», a dit Hamdi, qui a lu un extrait d’un article de Hattar faisant l’éloge du prophète Mohamed.
Intervenant au téléphone dans la même émission pour donner son avis sur l’assassinat, dimanche dernier, de Hattar, l’écrivain et penseur égyptien Sayyed Al-Qimni, poursuivi lui aussi en justice dans son pays dans quatre affaires pour atteinte à la religion, a averti contre une «calamité appelée « sahoua islamya »» (éveil islamique), qui va à l’encontre des vrais principes de l’islam, qui sont la liberté et le progrès, et qui va beaucoup nuire à cette religion et aux musulmans en les coupant du progrès et en les tirant davantage vers davantage d’arriération et de sous-développement.
Z. A.
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