Accueil » Abdelaziz Kotti dénonce l’infiltration de l’appareil sécuritaire tunisien

Abdelaziz Kotti dénonce l’infiltration de l’appareil sécuritaire tunisien

Abdelaziz-Kotti

Le député de Nidaa Tounes Abdelaziz Kotti a appelé le gouvernement à nettoyer les ministères de l’Intérieur et de la Défense des «éléments infiltrés».

Intervenant lors de la séance plénière du jeudi 9 juillet 2015, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le député a dénoncé, également, le laxisme des autorités régionales du gouvernorat de l’Ariana, précisant que le drapeau noir de l’Etat islamique (Daêch) a été levé après l’attentat de Sousse près de la municipalité de la Soukra.

S’adressant au ministre de l’Intérieur, Abdelaziz Kotti lui a demandé de revoir les nominations des délégués et des gouverneurs dans plusieurs régions.

«La police parallèle est encore présente au ministère de l’Intérieur. Nous vous avons aussi prévenu, à plusieurs reprises, contre les projets suspects du maire de la Soukra», a-t-il dénoncé, ajoutant: «Si nous sommes réellement en guerre contre le terrorisme, nous devons y faire face comme il se doit et commencer par nettoyer les ministères de l’Intérieur et de la Défense. A quoi bon instaurer l’état d’urgence si au sein même des institutions sécuritaires se trouvent des individus qui offrent des facilités au terrorisme?».

Rappelons que le chef du gouvernement Habib Essid avait nié, lors d’une séance de dialogue avec les députés, en avril dernier, l’existence d’une police parallèle au sein du ministère de l’Intérieur, précisant que certaines personnes, dont l’allégeance à d’anciens ministres a été prouvée, ont été révoquées.

Depuis décembre 2011 et sous le règne de la «troïka», la coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha (janvier 2012-janvier 2014), des dirigeants politiques n’ont cessé de dénoncer l’existence d’un appareil sécuritaire parallèle dirigé, en sous-main, par les dirigeants du parti islamiste Ennahdha.

Les dirigeants de gauche, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, avaient, à l’époque, dénoncé ces infiltrations, avertissant contre la montée du terrorisme en Tunisie. Ils furent assassinés par des extrémistes religieux, respectivement, le 6 février et le 25 juillet 2013.

Y. N. M.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.