Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des seniors a lancé, ce mardi 7 mars 2023, un nouveau programme d’autonomisation économique des femmes victimes de violences baptisé «Samida».
La cheffe du gouvernement Najla Bouden a annoncé, ce jour, le lancement du programme national Samida, «qui vient réaffirmer l’engagement de l’Etat pour la promotion des droits des femmes, la préservation de leur dignité et l’amélioration de leurs conditions», a-t-elle notamment indiqué à l’occasion d’une allocution diffusée la veille de la célébration de la Journée internationale des droits des Femmes, célébrée le 8 mars de chaque année.
Najla Bouden a indiqué que ce programme a été lancé face à la recrudescence de la violence faite aux femmes, notamment la violence économique qui représente 40 % des violences contre les femmes, et vise de ce fait, «à concilier l’autonomisation économique des femmes notamment en améliorant leur employabilité et leur insertion sur le marché du travail».
La cheffe du gouvernement s’est engagée à soutenir ce programme par les fonds nécessaires, en affirmant que la lutte contre la violence est «un devoir national, civil et sociétal qui est une responsabilité commune».
«Samida» permettra à chaque victime de violences conjugales, de bénéficier d’un financement de 5.000 à 20.000 dinars afin de l’aider à entrer dans la vie active, outre un programme qui sera mis en place en vue de développer leurs capacités financières, à consolider leur autonomie et à les aider ainsi à reprendre confiance en leurs compétences.
«Ce programme national qui vise aussi à consacrer le principe d’égalité des chances, reflète l’engagement du ministère de la Femme à protéger les droits acquis des femmes et à soutenir les politiques destinées à les autonomiser», a lancé pour sa part la ministre Amel Belhaj Moussa, en rappelant que le numéro vert 1899, dédié aux signalements des cas de violences faites aux femmes, est disponibles tous les jours.
Elle a par ailleurs, indiqué que le 1899 a enregistré en 2022, 7500 appels sur les cas de violence à l’égard des femmes, dont 76 % de cas sont liés à de la violence conjugale.
Y. N.
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