La crise liée à la migration illégale que vit actuellement la Tunisie est essentiellement causée par les politiques migratoires de l’Union européenne qui cherche à verrouiller toutes les routes migratoires et à hypothéquer la libre circulation, garantie par toutes les conventions internationales.
C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor, cité par Mosaïque, ajoutant que le renforcement des contrôles des routes migratoires terrestres via la Serbie et les tentatives pour verrouiller les voies migratoires à travers le Maroc, les îles Canaries et la Libye, voie principale de la migration en Méditerranée centrale, ont permis de réduire les flux migratoires vers l’Europe et aggravé la pression migratoire en Tunisie.
Les autorités tunisiennes n’ont pas réussi à gérer la crise migratoire et à en poser la problématique dans ses relations avec l’Union européenne, estime Romdhane Ben Amor, ajoutant que les déclarations du président de la république Kaïs Saïed, le 21 février dernier, sur les migrants subsahariens et les agressions et arrestations dont ceux-ci ont fait l’objet depuis, et notamment les sans papiers parmi eux, ont crée une situation propice à l’accélération des flux migratoires vers l’Europe depuis la Tunisie.
Face au climat d’insécurité dans notre pays, les migrants subsahariens ont accéléré leur départ et pris le chemin de la migration à tout prix, au grand bonheur des passeurs qui en ont beaucoup profité.
Les réseaux des passeurs, qui cherchent à tirer le maximum de profit des flux de migration, tout en bénéficiant de l’impunité, utilisent des équipements rudimentaires, qui représentent un grand risque pour la vie des migrants. D’où la multiplication des naufrages de bateaux de migrants au large des côtes tunisiennes constatée ces derniers jours.
I. B.
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