Après moult tergiversations, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Brahim Bouderbala a décidé d’autoriser les journalistes des médias publics et privés et les correspondants des médias étrangers accrédités en Tunisie à couvrir les travaux des sessions plénières du parlement, à partir de ce mercredi 12 avril 2023.
Les journalistes sont appelés à présenter leurs cartes professionnelles pour 2023 ainsi que la carte d’accréditation pour 2023 pour les journalistes de la presse étrangère, en coordination avec le bureau de presse de l’ARP, a expliqué Bouderbala.
«Les médias publics, privés et étrangers seront invités à désigner leurs représentants pour couvrir les travaux de l’ARP, après l’adoption du règlement intérieur», a précisé la même source.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait exhorté lundi les journalistes à boycotter la session plénière de mardi consacrée à l’examen du règlement intérieur du parlement. Et appelé à un rassemblement devant le parlement «pour défendre le droit d’accès au parlement».
Plus tôt lundi, le parlement avait annoncé dans un communiqué que «seuls les médias publics sont autorisés à couvrir les sessions plénières sur l’examen du projet de règlement intérieur». Les travaux de ces sessions plénières seront «diffusés en direct sur la télévision publique et sur la chaîne YouTube du parlement», a ajouté la présidence du parlement.
En réaction à cette décision, des journalistes se sont rassemblés mardi devant le parlement, au Bardo, pour protester contre la décision de leur interdire l’accès au parlement.
Brandissant leurs cartes professionnelles, les journalistes manifestants ont scandé des slogans contre cette décision qu’ils jugent «répressive» et affirmé leur engagement à «défendre la liberté de la presse».
Pour le président du SNJT, Yassine Jelassi, la première décision de l’ARP était «un mauvais signe» qui augure d’un retour à «des pratiques restrictives et d’exclusion».
I. B. (avec Tap).
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