L’écrasante majorité des Tunisiens sont très déçus par les deux instances du pouvoir exécutif : la présidence de la république et celle du gouvernement.
Selon le baromètre politique mensuel d’Emrhod Consulting, réalisé par téléphone entre le 22 et le 24 décembre courant, auprès d’un échantillon de 1.280 personnes dans les 24 gouvernorats représentatif de la population tunisienne, les deux-tiers des Tunisiens (65%) estiment que la situation économique dans le pays se dégrade, contre seulement 23% qui pensent qu’elle s’améliore. Ces chiffres étaient, respectivement de 51,1% et 34 % en octobre 2016, au lendemain de la mise en place du gouvernement d’union nationale présidé par Youssef Chahed.
La popularité de ce dernier a, elle aussi, subi un coup, le taux d’insatisfaction qu’il inspire aux Tunisiens s’étant établi à 52,1%, en décembre, contre 25% un mois auparavant, soit une chute de 26,1 points.
Le gouvernement d’union nationale présidé par M. Chahed n’est pas mieux loti, puisque 44,1% des Tunisiens interrogés estiment que son rendement est en-deçà de leurs attentes, contre seulement 8,5% qui pensent que ce rendement dépasse leurs attentes et 20,9% estimant qu’il est conforme à leurs attentes.
Si on ajoute à ces scores mitigés ceux réalisés par le président de la république Béji Caïd Essebsi, dont le taux de popularité est tombé de 41,9 en octobre à 32,7 en décembre (-9,2 points), on peut conclure que les Tunisiens sont très déçus par les deux instances de l’exécutif : la présidence de la république et celle du gouvernement. Et ne sont pas optimistes quant à une reprise prochaine de la croissance économique.
I. B.
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