Le président de la république Kaïs Saïed occupe la première place dans le classement de l’atteinte aux journalistes en Tunisie pour avoir promulgué le Décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication, jugé liberticide par toutes les organisations de défense de la liberté de la presse.
C’est ce qu’a affirmé Amira Mohamed, vice-présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), citée par Mosaïque FM, ajoutant que la ministre de la Justice, Leila Jaffel, vient en seconde position, parce qu’elle utilise le ministère public qu’elle contrôle pour intenter des procès contre les journalistes sur la base du Décret-loi 54.
Dans ce classement, l’appareil sécuritaire, incarné par le ministère de l’Intérieur, vient en troisième position, en raison de la multiplication des agressions contre les journalistes perpétrées par les agents de l’ordre.
Amira Mohamed a affirmé que 17 journalistes sont actuellement poursuivis par la justice en vertu d’autres textes de loi que celui organisant leur profession, à savoir le Décret-loi n° 2011-115 du 2 novembre 2011, relatif à la liberté de la presse, l’imprimerie et l’édition.
Parmi les textes auxquels recourt la justice pour juger les journalistes, on citera le Code pénal, la loi antiterroriste et le Décret-loi n° 2022-54.
I. B.
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