Anis Amri, auteur présumé de l’attaque terroriste de Berlin, a, pendant sa cavale de 3 jours, traversé 4 pays et 7 villes européens.
Le parquet fédéral belge a indiqué, mercredi, que le Tunisien (24 ans) avait transité par la gare du Nord, à Bruxelles, le 21 décembre vers 19h. Il était même resté 2 heures en Belgique – où se trouvent, faut-il le rappeler, les principales institutions de l’Union européenne (UE) – avant de se rendre en France. C’est ce que les caméras de surveillance de la gare ont montré aux enquêteurs.
Après avoir perpétré l’attentat au marché de Noël, à Berlin, le 19 décembre 2016, en fin d’après-midi, Anis Amri prit le train à la gare de Zoologischer Garten, situé à non loin du lieu où il venait de tuer 12 personnes et blessé 48 autres. Il prit, d’ailleurs, le soin de lever l’index vers le ciel en signe de « tawhid » (unicité de Dieu ) en direction d’une des caméras de surveillance, avant de quitter l’Allemagne, et de prendre le train vers Nimègue, aux Pays Bas, puis Amsterdam, la capitale du royaume, située à 100 km de là.
Le même jour, soit le 21 décembre, l’homme le plus recherché d’Europe, fit une escale à Bruxelles, en Belgique, comme signalé ci-haut, avant de se rendre, le 22 décembre, à la gare de Lyon, en France, puis à celle de Chambéry, 100 km plus loin.
Selon les enquêteurs, il prit ensuite le train pour Turin, en Italie, puis Milan, où quelques heures plus tard, à l’aube du 23 décembre, sa cavale prit fin sous les balles d’un policier italien.
Pendant tout ce trajet, qui l’a amené dans 4 pays et 7 villes européens, Anis Amri avait sur lui l’arme ayant servi à tuer le chauffeur polonais du camion utilisé dans l’attaque de Berlin. Il a pu faire en tout plus de 1500 kilomètres, sans être inquiété ou contrôlé. De là à parler de grave défaillance du système sécuritaire européen…
Y. N.
Donnez votre avis