Un promoteur a lancé la plateforme Fasqi pour aider les élèves à réussir leurs examens sans recourir à la fraude.
Par Wajdi Msaed
«Fasqi» (ou fausse-copie) est que le terme utilisé par les élèves tunisiens, et notamment les candidats au baccalauréat, pour désigner les techniques de fraude adoptées pour réussir cette épreuve importante aux échelles individuelle, familiale et nationale.
Les techniques employées vont de la simple transcription des cours en caractères minuscules sur des petits bouts de papier ou même sur des parties du corps jusqu’aux puces électroniques, smartphones et écouteurs liés à des personnes à l’extérieur de la salle d’examen qui transmettent au candidat la réponse aux questions posées et la solution aux problèmes à résoudre.
Le mot «fasqi», qui désigne cette pratique détestable et que les autorités éducatives pourchassent, avait une connotation péjorative, jusqu’à son adoption par une plateforme électronique qui vise, via internet, à aider les élèves à réviser leurs cours ou à enrichie leurs connaissances, afin de réussir les examens scolaires.
Cette plateforme nommé Fasqi, sans ironie aucune, a été lancée, jeudi 16 février 2017, lors d’un point de presse tenu par Amine Terzi, qui vient de créer une société appelée Nouvelle Vision, dont l’objet est de gérer Fasqi.com, un site électronique de e-learning.
«Numéro un de la révision en ligne en Tunisie, Fasqi.com est une plateforme de soutien scolaire en ligne mise en œuvre en novembre 2016 par une équipe de professeurs et spécialistes en pédagogie et dédiée aux lycéens tunisiens», a déclaré Amine Terzi, ajoutant que ce mode d’apprentissage cible les élèves de 12 à 20 ans constituant la génération hyper connectée et très présente sur les réseaux sociaux.
«Notre pays compte, aujourd’hui, 6 millions de personnes connectées à la toile dont 2 millions d’élèves et étudiants et Fasqi sera en mesure de répondre à un besoin réel en service de proximité et à la portée de tout un chacun», a-t-il encore souligné.
Cette plateforme est aussi, selon son promoteur, un moyen pour soulager les parents et leur épargner les désagréments liés au cours particuliers : transport, coût à assumer…
Il suffit donc à l’élève de s’inscrire à cette plateforme dynamique pour bénéficier d’une assistance en ligne et accéder à des cours en «live» permettant une interactivité avec les professeurs.
Le coût de l’opération ne dépasse guère la somme symbolique de 10 dinars par mois. C’est pratiquement donné quand on sait la lourde charge financière liée aux cours particuliers, surtout pour les parents ayant plusieurs enfants à l’école et au lycée.
«Toutefois, les cours sont dispensées gratuitement durant la période d’essai et sont renforcés par des fonctionnalités permettant l’accès à une bibliothèque virtuelle, à des jeux vidéo et à des programmes de divertissement», précise le promoteur de cette plateforme.
Les concepteurs de cette plateforme, dont le coût de réalisation est estimé à 600.000 dinars tunisiens (DT), prévoient des perspectives de croissance prometteuses puisque l’éventail du service offert sera élargi pour toucher, dans une étape future, les étudiants dans les diverses spécialités.
«Fasqi est, en définitive, un moyen didactique d’apprendre, de réviser et de réussir les examens sans recourir à la fraude», souligne en conclusion Amine Terzi.
Donnez votre avis