La Tunisie se place au 97e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de 2017, perdant ainsi une place par rapport à 2016.
C’est ce qu’a indiqué, mercredi 26 avril 2017, Reporters sans frontières (RSF) qui a dévoilé son classement mondial annuel de la liberté de la presse.
Bien qu’en tête du monde arabe et du Maghreb, la Tunisie, qui a beaucoup avancé dans ce domaine depuis l’ère de Ben Ali, demeure dans la seconde moitié du tableau avec des acquis plutôt fragiles.
«Malgré la transition démocratique qui a permis à la Tunisie de sortir plutôt par le haut de son printemps arabe, les journalistes tunisiens continuent de subir de multiples pressions. En 2016, les interrogatoires de journalistes par des brigades antiterroristes, les poursuites engagées par des tribunaux militaires à l’encontre de trois professionnels des médias et les promesses non tenues sur le sort réservé aux deux journalistes tunisiens disparus en 2015, Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, sont autant de sources d’inquiétude quant à l’évolution de la liberté de la presse dans le pays», précise RSF dans son rapport.
Nadhir Guetari et Sofiane Chourabi, disparus en Libye depuis le 8 septembre 2014.
On notera dans ce contexte que plusieurs organisations locales, notamment le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ont tiré la sonnette d’alarme et fait part de leur crainte sur la liberté de la presse, principal acquis (si ce n’est l’unique) de la révolution de janvier 2011.
Y. N.
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