Photo d’archives.
En visite à Bruxelles, Mohamed Ennaceur, s’est entretenu, mardi 2 mai 2017, avec Antonio Tajani, président du parlement européen.
Le soutien promis par l’Union européenne (UE) à la Tunisie était au cœur de l’entretien. Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a exhorté les pays européens à honorer leurs promesses et leurs engagements envers la Tunisie, notamment en ce qui concerne le «plan Marshal» en faveur de la Tunisie, dont il a été question, en septembre 2016, au parlement européen.
Ce plan consiste dans la conversion des dettes tunisiennes auprès des pays européens en investissements, le renforcement du soutien économique et financier à la Tunisie, en vue d’accélérer le rythme de l’investissement et d’améliorer la compétitivité économique et les capacités de la Tunisie en matière de formation.
La Tunisie estime que le soutien promis par l’UE au lendemain de la révolution de janvier 2011 est resté en-deçà de ses besoins et de ses espérances, et ce malgré le plan d’action 2013-2017 établi par l’UE en sa faveur en vue de promouvoir un partenariat stratégique dans le cadre de la politique de voisinage européenne, en vue d’approfondir la démocratie et le respect de l’Etat de droit, des droits de l’Homme, des libertés fondamentales et de l’égalité des genres, de soutenir le développement d’une économie durable et inclusive, réduisant les inégalités sociales et régionales, en créant des emplois et en améliorant le niveau de vie des populations, et de permettre ainsi à la Tunisie de réaliser une intégration économique et sociale élargie avec l’UE dans l’optique d’édifier un espace économique commun et l’établissement d’un partenariat plus étroit avec la société civile.
C’est ainsi qu’a été décidé, le 19 novembre 2012, un partenariat privilégié entre l’UE et la Tunisie, qui s’est fixé comme objectif de hausser davantage les relations bilatérales, entre autres par une plus forte intégration économique en vue d’aboutir à un Accord de libre échange complet et approfondi (Aleca).
Ce nouvel accord devra aller au-delà de la libéralisation commerciale, privilégiant une intégration économique plus large et plus profonde de l’économie tunisienne dans le marché unique européen. Mais bien que les négociations en vue de cet accord ont été lancées officiellement en octobre 2015 et qu’un premier round de négociations a eu lieu en avril 2016 à Tunis et a été consacré à la lecture approfondie des textes de négociations, les discussions achoppent encore à plusieurs points et la situation de crise économique actuelle en Tunisie ne permet pas des avancées substantielles.
A. K.
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