Les syndicats de l’enseignement, qui ont fait limoger Néji Jalloul, ont repris langue avec son successeur, Slim Khalbous, le ministre de l’Education par intérim.
Ce dernier s’est, en effet, entretenu, mardi 16 mai 2017, avec une délégation représentant les syndicats de l’enseignement secondaire et primaire.
La délégation, qui était présidée par Monem Amira, le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de la fonction publique, s’est rendu au siège du ministère de l’Education avec l’intention de reprendre les négociations avec le ministère après la crise qui a opposé durant plusieurs mois les deux syndicats à l’ex-ministre de l’Education Néji Jalloul et qui s’est soldée par le limogeage de ce dernier.
M. Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui assure l’intérim de l’Education, a fait part de l’entière disposition de son département à dialoguer sur toutes les questions restées en suspens entre les syndicats et l’ex-ministre. Il s’est engagé, par ailleurs, à appliquer tous les accords conclus entre les syndicats et la tutelle. D’autres réunions avec les deux syndicats séparément seront, par ailleurs, organisées ultérieurement.
De son côté, la délégation syndicale a exprimé son entière disposition au dialogue, seul moyen permettant de résoudre les différends entre les deux parties, de clôturer tous les dossiers en suspens et de contribuer au bon déroulement des examens nationaux.
Il est à rappeler que le chef du gouvernement Youssef Chahed s’est séparé, le 30 avril dernier, de son ex-ministre de l’Education, se désolidarisant ainsi avec celui dont le départ était exigé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et qui est devenu, de ce fait, un fardeau pour le gouvernement dans une conjoncture où il avait besoin du soutien de la centrale syndicale pour faire face à la vague de protestations sociales ayant éclaté dans plusieurs régions du pays et qui étaient, en grande partie, orchestrés par des syndicats régionaux.
On ne peut pas dire, cependant, que le «sacrifice» de Neji Jalloul (car c’en est un), qui était très apprécié par l’opinion publique et les parents des élèves pour les réformes qu’il a mises en route, a calmé les ardeurs revendicatrices des syndicats. Au contraire, la pression sur un gouvernement qui a montré sa faiblesse se poursuit de plus belle. Après M. Jalloul, d’autres ministres sont aujourd’hui dans le collimateur de l’UGTT…
Abderrazek Krimi
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