Leila Chettaoui a indiqué qu’un leader d’Ennahdha dirige, à ce jour, une association impliquée dans l’envoi des jeunes au jihad.
Invitée aujourd’hui, lundi 22 mai 2017 à l’émission «Cappucino» de Cap FM, l’ex-présidente de la commission d’enquête sur les filières de recrutement et d’envoi des Tunisiens pour le jihad dans les zones de conflits relevant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a fait savoir qu’il existe en Tunisie 18.000 associations, dont beaucoup se disant caritatives ou coraniques, financées par des pays étrangers, et qui sont actives dans l’envoi des jeunes au jihad dans les zones de conflit, notamment la Libye, la Syrie et l’Irak. L’une de ces associations est même dirigée par un dirigeant du parti islamiste Ennahdha, a indiqué Mme Chettaoui qui n’a pas cité le nom du dirigeant en question.
Notons que l’ancienne membre du bloc parlementaire du parti Nidaa Tounes n’est pas appréciée par Ennahdha qui lui reprochait, quand elle était à la tête de la commission citée ci-haut, de chercher à établir un lien entre les filières terroristes et le parti islamiste. C’est, d’ailleurs, à la demande d’Ennahdha que Sofien Toubel, président du bloc de Nidaa Tounes, a remplacé Mme Chettaoui par sa collègue Hela Omrane à la tête de commission d’enquête sur les filières de recrutement et d’envoi des Tunisiens pour le jihad.
Mme Chettaoui a, par ailleurs, indiqué qu’un rapport concernant l’entrée en Tunisie d’un prédicateur salafiste de nationalité saoudienne venu inciter les jeunes tunisiens à partir au jihad a été remis à la Justice afin qu’elle enquête à son propos.
Interrogée sur sa probable adhésion à Machrou Tounes, la députée démissionnaire de Nidaa Tounes n’a pas écarté cette possibilité, mais elle a toutefois indiqué qu’elle pourrait aussi intégrer Al-Badil Ettounsi (Alternative tunisienne) de l’ancien chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa.
E. B. A.
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