Les premières arrestations des barons de la corruption et de la contrebande font renaître de ses cendres l’espoir en des lendemains meilleurs chez la majorité des Tunisiens.
Par Tarak Khezami *
Nous avons enfin osé nous attaquer aux Ecuries d’Augias en désignant, nommément, à la vindicte publique des voyous qu’on a continué des années durant à appeler abusivement «hommes d’affaires».
La journée du 23 mai 2017, marquée par les premières arrestations des barons de la corruption et de la contrebande, est à marquer d’une pierre blanche aux yeux de la majorité silencieuse, dont je suis, et qui assiste depuis des années, impuissante, à l’affaissement de l’Etat. Ce premier pas, si petit soit-il, portera très vite ses fruits.
D’abord, il fera renaître de ses cendres l’espoir en des lendemains meilleurs chez la majorité des Tunisiennes et des Tunisiens. Ensuite, il rétablira la confiance du citoyen lambda dans les institutions chancelantes de l’Etat.
Enfin, il enverra sans contredit un message positif aux investisseurs étrangers honnêtes. Ceux-là mêmes dont notre pays a aujourd’hui besoin.
De fait, un pays dont la réputation est si entachée n’attire que les aigrefins et autres tripoteurs en tous genres.
Sans doute nous sommes-nous pas encore bien armés pour avoir raison de cette hydre qui n’en finit pas de nuire à nos intérêts à l’étranger et à obérer nos finances publiques.
Un travail herculéen attend encore l’Etat pour nettoyer son sous-sol et ses différents étages, devenus aux yeux des locaux et surtout des étrangers de véritables Ecuries d’Augias.
Des linéaments de volonté politique sont enfin là pour faire le travail. Maintenant, il est impérieux de s’en donner les moyens.
* Enseignant de français.
Donnez votre avis