Cela fait 11 mois, jour pour jour, que le ministère de l’Intérieur a lancé un appel à témoins pour retrouver Jenna, enlevée par son père tunisien. Depuis aucun résultat.
Maria (29 ans) est au bord du désespoir. Elle appelle à l’aide pour retrouver sa fille de 2 ans et ½, enlevée le 23 novembre 2015, par son ex-époux Tarek Landolsi (37 ans) à Msaken, Sousse.
Maria, traductrice de son état, de nationalité allemande lance un appel à l’aide, depuis Cagnes-sur-Mer, où elle habite, pour retrouver sa fille. Elle a expliqué, mercredi 15 février 2017, à nos collègues de « Nice Matin‘, que le tribunal de Sousse lui a confié, depuis le 2 décembre 2015, la garde de la fillette avec un droit de visite du père.
«Une décision qui ne sera jamais exécutée. Tout comme la condamnation de Tarek à 3 mois de prison avec obligation de restituer l’enfant», a-t-elle précisé, ajoutant qu’elle a écrit au président de la république française François Hollande et à la chancelière allemande Angela Merkel, pour intervenir auprès de leur homologue tunisien.
Selon Maria, une ordonnance de non-conciliation a été rendue le 11 avril 2016 en France, et l’autorité parentale lui a été confiée et Jenna a été inscrite par le procureur sur le fichier des personnes recherchées. «Je multiplie les séjours à Tunis, où je harcèle les autorités, mais en vain. La situation paraît bloquée et chaque jour est une souffrance», a-t-elle conclu.
Aux dernières nouvelles, le juge d’instruction de Sousse a auditionné, en novembre 2016, Najette M’Laieh (mère de Tarek) et Béchir Landolsi (son père), qui ont affirmé ne pas savoir où se trouvent Tarek et Jenna.
Pour Maria, les parents sont complices et ont menti au juge : «En ce même mois de novembre 2016, pendant la rencontre avec leur nouvel avocat, Maître Mohamed Dhia Ben Othman, celui-ci a déclaré avoir vu ma fille Jenna et discuté avec Tarek Landolsi a maintes reprises. Il a relevé que ce dernier se promène en toute impunité et liberté à M’Saken».
Le 4 janvier 2017, Maria a indiqué, sur la page Facebook dénonçant cet enlèvement, que la juge Saida Kelati, au tribunal de grande instance de Grasse, lui a indiqué que Tarek Landolsi fait dorénavant l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par Interpol.
«Une commission rogatoire internationale aux autorités tunisiennes avec demande d’extradition de Tarek Landolsi pour la France a été envoyée par le biais de la voie diplomatique, le 3 janvier 2017, avec diffusion de la photo de la petite aux autorités consulaires», a encore précisé Maria.
Y. N.
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