Le DJ britannique Dax J a été condamné, aujourd’hui, jeudi 6 avril 2017, à 1 an de prison pour avoir diffusé un mix utilisant l’appel à la prière.
Si le tribunal de Hammamet a décidé un non-lieu pour le patron du night-club El-Guitoune, le juge a été très sévère à l’égard du DJ britannique, condamné par contumace à 1 an de prison ferme.
Dax J, qui a quitté la Tunisie, samedi 1er avril, la veille de la diffusion de la vidéo sur les réseaux et le déclenchement de ce qui est devenu un scandale, s’est excusé, le jour même, indiquant qu’il n’avait aucune intention d’offenser, ni la religion, ni les Tunisiens et qu’il voulait, au contraire, transmettre un message de paix.
Cela ne semble pas avoir convaincu beaucoup d’internautes tunisiens qui l’ont couvert d’insultes et l’ont même menacé de mort. Ce qui l’a obligé à fermer ses comptes sur les réseaux sociaux.
Le juge ne s’est pas montré indulgent lui non plus, puisqu’il lui a infligé une sanction pour le moins dure. De quoi le dissuader de remettre les pieds dans un pays qui se targue d’être respectueux des libertés et qui, plus est, touristique.
L’avocate islamiste Ghofrane Hajaij, qui avait défendu, en 2015, Slim Bouhouch, alors présenté comme le chef de la Katiba Abou Meriem, a été satisfaite par ce verdict, car, a-t-elle dit, «la religion est une ligne rouge».
Me Hajaij, qui est proche du mouvement islamiste Wafa, présidé par Me Abderraouf Ayadi, a aussi appelé à «ouvrir le dossier des night-clubs où se vend la drogue et où des mineures sont recrutées pour vendre leur corps avec la complicité de certains policiers qui se nourrissent de ce commerce».
On fera remarquer, pour être complet sur ce sujet, que Me Hajaij n’a jamais été dérangée par les jeunes filles tunisiennes qui partent faire le jihad nikah en Syrie et en Irak, cette forme de prostitution légale au nom d’Allah…
Souriez, le Tunistan, qu’on croyait avoir chassé à jamais, revient au galop…
Yûsra Nemlaghi
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