Se présentant comme le sauveur de la Tunisie (pas moins !), Amara Abdellawi a déposé aujourd’hui, lundi 5 août 2019, sa candidature à la présentielles au bureau central de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Il s’engage à rendre heureux le peuple tunisien, à lutter contre la violence et à… marier les femmes célibataires.
Le défilé continue à l’Isie, où les candidatures se suivent mais ne se ressemblent pas. Cet après midi, un certain Amara Abdellawi a déposé son dossier, en affirmant être connu à l’échelle internationale sous le surnom Ben Abbes. Il dit aussi avoir travaillé au palais présidentiel de Carthage, avoir fréquenté des présidents du monde entier et même connu le général Charles de Gaulle (une pièce de musée le monsieur !).
Le programme de M . Abdellawi, vivant à l’étranger depuis 50 ans, est déjà tout tracé : trouver des emplois à tous les chômeurs dans les 24 gouvernorats du pays (le pays en compte un bon paquet de 600.000 à 700.000), qu’il pourra lui même financer, car, assure-t-il, il dispose de sociétés à l’étranger.
M. Abdellawi promet, également, de verser une prime mensuelle de 500 dinars par mois à tous les Tunisiens, car, dit-il, il est en possession de 99 millions de dinars à la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui n’est sans doute pas au courant de ce pactole.
Le candidat à la présidentielle se donne aussi pour mission ô combien louable de lutter contre les violences faites aux femmes et, surtout, de marier celles qui sont célibataires (et ça résoudra évidemment tous les problèmes du pays…).
Interrogé par des confrères sur la ré-instauration de la polygamie, interdite en Tunisie depuis 1956, il répondit qu’il mariera les femmes célibataires grâce à ses sociétés à l’étranger, notamment en France.
Enfin, assure-t-il aussi, cerise sur le gâteau, de rendre le peuple tunisien heureux, lui le candidat indépendant porté par un parti inexistant et qu’il appellera le parti du bonheur…
Y. N.
Donnez votre avis