Le lancement d’un programme de master en politiques des sciences, technologie et innovation (STI) a été finalisé a été finalisé lors d’un atelier international à Hammamet.
L’atelier, qui s’est tenu le 11 et 12 juin 2015, portait sur le thème: «Réseaux interuniversitaires pour le renforcement des capacités en politiques STI: vers un master africain à l’Enit». Il a été organisé par l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis (Enit), la division des politiques scientifiques et du renforcement des capacités de l’Unesco et l’association Taasti (Tunisian association for the advancement of science, technology and innovation).
L’atelier a réuni les représentants d’organisations internationales, notamment l’Unesco et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), d’universités et de centres de recherche d’Afrique (Afrique du Sud, Tanzanie) et d’autres régions du monde (Allemagne, Corée du Sud, Malaisie, Pays-Bas, Grande Bretagne) ayant des programmes en matière de politiques STI.
Les travaux ont été couronnés par la création d’un réseau novateur interuniversitaire dans les politiques de STI dont le siège sera à l’Enit, et par l’engagement des différentes institutions participantes à appuyer le master en politiques STI pour l’Afrique qui débutera dès la rentrée universitaire prochaine 2015-2016 à l’Enit et cela par le biais de contributions techniques et de programmes d’échanges.
Ces 2 projets s’inscrivent dans la coopération nord-sud-sud et suivent une approche pluridisciplinaire pour la conception et l’évaluation des politiques en STI.
Le professeur Jelel Ezzine, président de l’association Taasti et enseignant à l’Enit a expliqué sa détermination à réaliser ces projets par le besoin et la nécessite en Tunisie et en Afrique de renforcer les capacités des décideurs en matière de politiques STI. Il rappelle, à cet effet, que, selon la Stratégie pour la science, la technologie et l’innovation en Afrique 2024, adoptée en juin 2014, le continent dispose de «compétences insuffisantes pour l’élaboration des politiques des STI».
Ainsi la plupart des fonctionnaires et responsables impliqués dans la rédaction des documents de politique ne possèdent pas les compétences ni la formation nécessaires et n’ont aucune expérience dans l’élaboration des politiques fondées sur des données probantes.
Le professeur Ezzine ajoute que les STI jouent un rôle déterminant dans le développement au sens global du terme, dépassant ainsi les enjeux strictement liés à la croissance économique et au développement industriel. Elles apportent une contribution importante à l’éradication de la pauvreté, à la création des sociétés inclusives et à la réalisation d’un environnement durable.
Mais placer les STI au premier rang implique que toutes les parties prenantes, notamment les décideurs, les universités, les parlementaires, la société civile, le secteur privé et les organisations internationales joignent leurs forces pour renforcer les systèmes nationaux des STI et leur interaction avec les systèmes du secteur productif.
Sonia Bahri, chef de la division des politiques scientifiques et du renforcement des capacités de l’Unesco, précise pour sa part que l’appui de son organisation à ces projets s’inscrit dans le travail entamé depuis quelque temps dans ce domaine à travers le programme sur «le renforcement des capacités en matière des politique et gouvernance des STI», dont l’objectif est de mettre en place de nouveaux programmes universitaires, en favorisant des réseaux nord-sud-sud.
De tels projets novateurs devraient, selon Mme Bahri, permettre de favoriser les échanges entre différents centres académiques et les programmes universitaires en politiques STI. Le réseau permettra aux universités et centres universitaires de mettre en commun leur savoir-faire et leurs capacités ainsi que de partager des ressources afin d’offrir des programmes complets et solides de formation et de recherche en matière de politiques des STI.
Source : communiqué.
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