Que s’est-il passé dans la tête de Mohsen H., de Medjez El-Bab, qui a tué, de sang-froid froid, sa tante, avec une hache?
Cela s’est passé vendredi 12 juin 2015, dans cette ville du nord-ouest, qui a été ébranlée par le drame de la professeure de français, âgé de 58 ans, retrouvée gisant dans son sang, à son domicile. Son neveu, Mohsen, un brillant étudiant de 25 ans, lui avait porté plusieurs coups de hache, la laissant pour morte, avant de prendre la fuite.
La dame n’a pas survécu et le tueur a été arrêté quelques heures après les faits… Son père, suspecté de complicité, a également été arrêté par la police. Et c’est toute une famille, un quartier et une ville qui partagent la douleur de ce drame peu banal.
Sous le choc, des proches rapportent que la famille «H» est connue et appréciée de tous. Slim, le père, est un enseignant respectable et respecté, qui recevait beaucoup chez lui et ses voisins et amis aimaient sa compagnie.
La victime était, elle aussi, une femme sans problème et qui avait d’excellentes relations avec son présumé meurtrier, son propre neveu, qui se rendait fréquemment chez elle, pour lui tenir compagnie. Il venait d’obtenir une licence et projetait de poursuivre ses études.
Mohsen et son père Slim lors d’une randonnée de chasse.
La mère du présumé meurtrier travaille, elle aussi, au ministère de l’Education. Depuis le drame, elle vit cloitrée chez elle avec ses filles et refuse de croire à la culpabilité de son fils, même si les preuves ne manquent pas pour l’inculper. Elle ne peut admettre, non plus, que son mari, «si tendre, altruiste et aimant», ait pu être complice du meurtre de sa propre soeur.
Le père et le fils, presque fusionnels, aimaient la chasse qu’ils pratiquaient souvent ensemble dans la région.
Y. N. M.
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