Quatre ans après sa démission et son départ à la retraite, l’ancien Premier ministre Mohamed Ghannouchi serait en train d’écrire ses mémoires.
Dernier premier ministre de l’ère Ben Ali et premier de l’après-14 janvier 2011, Mohamed Ghannouchi se tient loin de la scène politique depuis qu’il a quitté le palais du gouvernement à la Kasbah, contrairement plusieurs figures de l’ancien régime, qui tentent de reprendre du service (ou ont déjà repris pour certains).
Directeur général du Plan jusqu’au moment de sa nomination, le 27 octobre 1987, ministre délégué auprès du Premier ministre Zine El Abidine Ben Ali chargé du Plan, M. Ghannouchi a, par la suite, fait partie de tous les gouvernements successivement en qualité de ministre du Plan et des Finances, de l’Economie et des Finances, de la Coopération internationale et de l’Investissement extérieur et, enfin, de Premier ministre (1999-2011).
Ce commis de l’Etat, discret et parfois même effacé, pur produit de l’administration tunisienne, a sans doute beaucoup de choses à raconter sur l’évolution du système politique, l’Etat tunisien, ses hommes et ses femmes, ses réussites et ses ratés, au cours des 30 dernières années, période au cours de laquelle il a été l’un de ses acteurs privilégiés.
Reste que le tempérament de l’homme, sa réserve naturelle et sa culture du secret ne laissent pas prévoir des révélations fracassantes.
Nabil Ben Ameur
Donnez votre avis