L’Etat oeuvre à renforcer le contrôle afin de garantir la transparence des transactions et lutter contre l’arnaque et les pratiques illégales.
C’est ce qu’a déclaré le chef du gouvernement Habib Essid, lors d’une tournée, samedi 20 juin 2015, au marché de Bab El Fella, à Tunis, accompagné du ministre du Commerce, Ridha Lahouel. A des citoyens qui se plaignaient des prix élevés, notamment de la viande, du poisson et des fruits, il a précisé que les prix des produits alimentaires de base sont fixés par l’Etat, tandis que ceux des autres produits dépendent toujours de l’offre et de la demande.
Des citoyens rencontrés au marché de Bab El Fella ont indiqué à l’agence Tap que les viandes, les poissons, les légumes et les fruits sont disponibles en abondance, mais leurs prix demeurent élevés par rapport au pouvoir d’achat qui, ont-ils dit, a fortement baissé. Ils se sont plaints, également, de la hausse des prix des poissons, des viandes rouges et des fruits, et notamment les dattes, dont la consommation augmente durant le mois de ramadan.
Ils ont estimé que les efforts fournis par l’Etat pour garantir un bon approvisionnement des marchés, au cours du mois saint musulman, n’ont pas permis de faire baisser les prix ni de garantir la transparence des transactions commerciales, appelant au renforcement du contrôle de la qualité des produits ainsi que de leurs prix, afin de lutter efficacement contre les pratiques illégales et l’escroquerie qui prennent, selon eux, de l’ampleur au cours de ramadan.
Lors d’une séance de travail, le 18 juin, au Palais de la Kasbah, consacrée à l’examen des indicateurs du commerce intérieur et de l’approvisionnement du marché pendant ramadan, M. Essid avait souligné la nécessité de maîtriser les prix, notamment des produits alimentaires, appelant à contrôler davantage les circuits de distribution et à lutter contre les dépassements, la spéculation et le commerce parallèle.
Selon les indicateurs du ministère du Commerce présentées lors de cette séance, le stock de consommation pour ramadan est disponible en quantités suffisantes, tels que le lait (58 millions de litres) contre 55 millions programmées. L’offre nationale au premier jour du mois saint a ainsi atteint les 98 millions de litres.
S’agissant des œufs, le stock régulateur a atteint 19,4 millions contre 20 millions programmés, l’offre national de ce produit a atteint environ 214 millions ce qui permettra d’assurer une couverture d’une période de deux mois.
13.000 tonnes de viande de poulet ont été également programmées, contre 11.500 l’année précédente, sans compter un stock constitué de 1.300 tonnes.
Il a été également programmé de produire 6.529 tonnes de viande de dinde et de constituer un stock de 1.739 tonnes.
Selon le ministère du Commerce, l’action est en cours pour faire face à la contrebande des produits subventionnés par l’Etat, notamment l’huile végétale, ce qui a contribué à fixer le plafond de la consommation totale et l’adoption du système de quotas par les unités de conditionnement de l’huile végétale permettant ainsi la baisse de 16,6% des quantités de l’huile végétale de subvention consommées, au cours du premier trimestre de 2015, par rapport à la même période de l’année dernière.
Sur un autre plan, le ministère a indiqué que le taux d’inflation a reculé de 4 points au cours du mois de mai 2015 pour atteindre 5,3% à cause de la régression de 0,4 % du taux de variation mensuelle de l’indice des prix à la consommation, contre 0,8% en mai 2014.
I. B. (avec Tap).
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