Des représentants de la société civile de la Marsa, ulcérés par les dépassements des commerçants, ont lancé, depuis hier, la campagne: «Winou Ettrottoir ?».
A travers ce coup de gueule, les citoyens appellent les responsables municipaux à appliquer les lois et à trouver une solution aux commerçants qui envahissent les espaces publics au détriment des piétons, contraints à emprunter la chaussée, avec tous les risques que cela comporte.
Depuis quelques années – et plus précisément depuis le départ du dictateur Ben Ali –, les trottoirs des villes tunisiennes sont occupés par les cafés et restaurants, qui ont grignoté, au fil des jours, les espaces réservés pour les piétons.
Depuis notre chère révolution, plus rien n’est contrôlé et c’est, bien sûr, le citoyen qui en paye toujours les frais. S’il n’est pas bousculé sur la chaussée par des automobilistes, il est souvent insulté par les commerçants qui occupent illégalement les trottoirs et imposent leur loi, au vu et au su des autorités municipales, qui laissent faire.
Impuissance? Laisser-aller? Incompétence? Complicité ? Corruption? Aucune explication n’est à écarter, tant ce phénomène est devenu chronique. Et presque banal…
Souriez, vous êtes à La Marsa, une cité balnéaire sans trottoirs pour les piétons!
Avec l’avènement de ramadan, la situation a empiré. La prolifération des commerces informels et les stationnements sauvages empoisonnent la vie des riverains. S’ils ne sont pas investis par des chaises, tables et parasols, les trottoirs sont occupés par des tréteaux et des petits commerces occasionnels.
La campagne «Winou Ettrotoir» (Où est le trottoir ?) vise à interpeller les autorités, qui ferment les yeux sur cette anarchie et leur demander de faire appliquer la loi à tous les contrevenants et de faire un coup de balai dans les cités.
Z. A.
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