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La mort des jihadistes Tarak et Ali Harzi racontée par leur père

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Tahar Ben Faleh Aouni Harzi a confirmé, aujourd’hui, la mort de ses 2 enfants Ali et Tarak, dans des raids américains, l’un en Irak et l’autre en Syrie.

C’est ce qu’a indiqué, mercredi 24 juin 2015, ‘‘Assabahnews’’ , qui s’est entretenu avec le père des 2 jihadistes membres de l’Etat islamique (Daêch).

Selon Tahar Harzi, son fils Ali, né le 9 mars 1986, était marié à 2 femmes, l’une Tunisienne et l’autre Allemande. Il avait quitté l’école après son arrestation, avec un autre de ses frères, Brahim, par la police de Ben Ali pour appartenance à une organisation terroriste. En 2011, il a quitté la Tunisie vers la Libye où on l’a accusé d’avoir participé à l’attaque du consulat des Etats-Unis à Benghazi et l’assassinat de l’ambassadeur américain. Il était de nouveau contraint de fuir la Libye vers la Turquie où on l’a interrogé à plusieurs reprises et on lui a demandé de choisir entre rentrer au pays, être livré aux Américains ou bénéficier de l’asile politique. Il a choisi de rentrer en Tunisie, en  2012 (en fait, les autorités turques l’ont extradé vers la Tunisie, Ndlr).

Les autorités tunisiennes l’ont arrêté, à leur tour, puis libéré mais sous condition. Elles lui ont saisi son passeport et interdit de quitter le périmètre de Tunis.

«Mon fils Ali a fini par quitter de nouveau la Tunisie clandestinement, en mars 2013. Il a été au Mali, puis en Syrie avant d’arriver en Irak. A Tunis, on a demandé son audition dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd, mais il avait déjà quitté le pays. La justice tunisienne l’a accusé d’avoir participé à cet assassinat», a encore raconté Tahar Harzi, avant de confirmer que son fils a été tué, comme annoncé par le Pentagone, dans un raid américain, alors qu’il se rendait, lui et son ami koweitien, dans une mosquée au Mossoul, en Irak. Il n’a pas précisé la date de la mort de Ali Harzi, annoncée par le Pentagone le 22 juin courant.

L’autre fils de Tahar Haezi, Tarak, est né le 3 mai 1982. Il est marié à une Syrienne et vit en Syrie depuis 2004, après sa remise en liberté par Ben Ali. Il n’avait qu’un seul objectif: combattre les Américains.

Selon son père, il aurait trouvé la mort le 16 juin courant, vers 11H00, et lui aussi dans un raid américain, en Syrie. Il était à bord de sa voiture. «Le dernier appel téléphonique de mon fils remonte au 10 juin courant. Il m’a dit qu’il venait de terminer un prêche dans une mosquée dans lequel il a appelé à la poursuite du jihad contre les ennemis de Dieu».

Et Tahar Harzi d’ajouter: «Les Américains ont mis la tête de mon fils Tarak à 3 millions de dollars. Mes 2 fils ont été localisés par GPS».

La mort de Tarek Harzi n’a pas encore été confirmée par le Pentagone.

Z. A.

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