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Tunisie: Les privilèges des ex-présidents revus à la baisse

Moncef-Marzouki-Foued-Mebazaa

Moncef Marzouki a passé 4 ans au Palais de Carthage sans chercher à amender cette loi scélérate que le dictateur Ben Al avait faite à sa mesure.

L’ex-président provisoire de la république, grand démocrate devant l’Eternel et fervent défenseur des pauvres, a préféré continuer à bénéficier – hypocritement et cyniquement – des privilèges exorbitants que l’ex-dictateur s’était octroyé lui-même par décision régalienne. Mais ce ne sera pas pour longtemps, puisque son successeur, le premier président tunisien élu au suffrage universel, Béji Caïd Essebsi en l’occurrence, a décidé de faire amender cette loi en vue de réduire considérablement les privilèges attribués – sur le compte du contribuable – aux présidents de la république après l’achèvement de leur mandat.

La commission de gestion de l’administration et des affaires des forces armées au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a, en effet, entamé, mercredi 24 juin 2015, l’examen du projet d’amendement de la loi en question, présenté par la présidence de la république.

Dans une déclaration à Tap, le président de la commission, Jalel Ghedira, a fait savoir que la loi n°88 de l’année 2005 est encore en vigueur actuellement en ce qui concerne les privilèges accordés aux anciens présidents.

«Cette loi accorde des privilèges exorbitants au président de la république sortant, dont un salaire de 30.000 dinars», a-t-il indiqué, notant que le nouveau projet de loi prévoit de réviser à la baisse ce salaire qui se situera à hauteur de 12.000 dinars.

M. Ghedira a expliqué que le projet de loi accorde un seul véhicule de fonction et l’équivalent de 500 litres de carburants par mois au président sortant, précisant, toutefois, que cette quantité sera révisée à la hausse eu égard au côté symbolique de la fonction et à ses activités hors mandat.

Selon Jalel Ghedira, la commission a décidé d’auditionner, la semaine prochaine, le représentant de la présidence de la république, pour examiner certains points relatifs aux privilèges alloués au président démissionnaire ou démis de ses fonctions et de l’éventuel droit du président par intérim d’en bénéficier.

I. B.

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