Le Premier ministre britannique David Cameron a réagi au massacre de Sousse dans un article publié, dimanche 28 juin 2015, dans le ‘‘Daily Telegraph’’.
Au lendemain de l’attentat terroriste de Sousse, le vendredi 26 juin 2015, qui a fait une quarantaine de morts, en majorité britannique, le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré que «la Grande Bretagne est unie dans le choc et la tristesse mais elle ne se laissera pas intimider».
Il estime que le Royaume Uni «doit faire montre de plus d’intolérance à l’égard de l’intolérance» dans son combat contre cette «idéologie malveillante» qui est à l’origine du massacre de Sousse et il a fait vœu «de défendre le mode de vie britannique», insistant que le «grand esprit britannique» finira par triompher contre l’adversité.
M. Cameron a fait ces remarques dans un article publié par le ‘‘Daily Telegraph’’ dont nous traduisons, ici, des extraits:
«La Grande Bretagne est une nation qu’unissent, aujourd’hui, le choc et la peine. A mesure que les noms et identités de victimes tombées en Tunisie nous parviennent et que l’horreur de ce dont elles ont souffert devient encore plus claire, l’intensité de ces sentiments devient de plus en plus grande.
Nous nous posons tous la même question: comment est-ce possible qu’une journée en bord de mer pour des familles et des amis puisse prendre pareille tournure horrible?
L’homme qui a commis cet acte – cet homme armé, le sourire aux lèvres et la Kalachnikov cachée dans un parasol – vient nous donner, une fois de plus, la preuve du mal auquel nous sommes confrontés.
Il s’agit du même mal auquel nous avons eu affaire aux Monts Sinja, en Irak, et dans des centres commerciaux au Kenya; dans les bureaux d’un magazine à Paris et dans des écoles au Pakistan. Dans la même journée où des touristes ont été massacrés en Tunisie, des ouvriers près de Lyon et des fidèles au Koweït sont tombés sous les balles de ce mal – et plus de 100 Syriens ont connu le même sort, exécutés dans leurs maisons à Kobané par l’Etat islamique.
Cependant, nous ne nous laisserons pas intimider. A notre choc et peine, nous devrions ajouter un autre mot: détermination. L’inébranlable détermination. Nous défendrons notre mode de vie. Notre réponse devra être globale: elle sera une réponse à l’échelle de notre pays et hors de nos frontières; elle sera immédiate et portera sur le long terme.»
M. Cameron a également insisté sur le fait que la communauté internationale devra unir ses efforts dans sa lutte contre l’Etat islamique (Daêch) et mis l’accent sur la nécessité absolue d’accorder aux forces de la police et la sécurité « les moyens dont elles ont besoin pour éliminer ce cancer.»
«Nous nous devons de défendre avec plus de force nos valeurs – de paix, démocratie, tolérance, liberté. Nous devons être plus intolérants à l’égard de l’intolérance et rejeter tous ceux dont les opinions approuvent le discours de l’extrémisme islamiste et créent des conditions favorables à son développement», conclut-il.
Marwen Chahla
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