Dernière intox relayée par des médias tunisiens en quête de buzz facile: le vol à l’aéroport de Tunis-Carthage de la valise d’un enquêteur britannique.
L’information relative au vol, à l’aéroport international de Tunis-Carthage, de la valise d’un agent britannique venu en Tunisie dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de Sousse, le 26 juin dernier, a été relayée, hier, mardi 7 juillet 2015, par plusieurs médias tunisiens, y compris des stations radio. Elle s’est finalement avérée une intox, exercice auquel s’adonnent certains médias tunisiens pour buzzer malin, aux dépens des lecteurs, mais aussi de leur pays.
L’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca) a, en tout, cas, catégoriquement démenti cette rumeur, dans un communiqué publié aujourd’hui. D’ailleurs, si ce vol avait bien eu lieu, nos amis britanniques n’auraient pas hésité une seconde à le dénoncer.
Anis Ouertani, secrétaire général du syndicat des agents de sécurité à l’aéroport de Tunis-Carthage, a déclaré, de son côté, que les parties qui ont diffusé cette intox cherchent à porter atteinte au pays et aux agents de sécurité de l’aéroport.
Nous ne citerons pas ces pseudos médias, qui ont publié deux intox en une seule journée: la valise de l’enquêteur britannique volée à l’aéroport et le projet déjoué d’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis. Difficile de faire pire… Et dire qu’on n’est même pas le 1er avril!
Le comble du manque de professionnalisme: après avoir buzzé avec une intox, certains de ces chers médias ne prennent même pas la peine de corriger leur erreur. Ce n’est pas du cynisme, c’est du mépris pour les lecteurs.
A ce rythme là, les journalistes tunisiens vont devenir bientôt la risée de leurs confrères étrangers et remporter ainsi, haut la main, la palme d’or de l’incompétence crasse.
Z. A.
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