«Le mur qui sera construit la frontière entre la Tunisie et la Libye est provisoire, le temps d’éradiquer le terrorisme», a déclaré Rached Ghannouchi.
Lors d’une table d’iftar (rupture du jeûne de ramadan) offerte, hier soir, par Ennahdha, en l’honneur d’un groupe de dirigeants politiques libyens, le président du parti islamiste tunisien a abordé le sujet qui suscite actuellement la polémique dans les deux pays, à savoir la barrière de sécurité en train d’être érigée par la Tunisie à sa frontière avec la Libye.
Nabil Karoui, Mohamed Kilani, Chafik Jarraya, Noureddine Bhiri et les autres.
Cet ouvrage, qui vise à empêcher l’infiltration des contrebandiers, des trafiquants d’armes et des groupes terroristes, a suscité la colère des milices islamistes de Fajr Libya et du gouvernement libyen basé à Tripoli, qui a contesté officiellement sa construction et appelé la Tunisie à suspendre immédiatement les travaux en attendant un accord entre les deux pays à son sujet.
Rached Ghannouchi a profité à l’occasion pour préciser à ses invités (tous membres du gouvernement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale) que cette barrière de sécurité ne sera plus nécessaire le jour où le terrorisme sera éradiqué.
Lotfi Abdennadher, président du CS Sfaxien (à droite).
«La construction du mur avec la frontière avec la Libye nous a été imposée par le terrorisme et la contrebande. Il n’est que provisoire», a rassuré Rached Ghannouchi, en appelant toutes les parties politiques libyennes à s’unir. «Assez de sang!», a-t-il lancé.
Du côté tunisien, outre les dirigeants d’Ennahdha, étaient également présents à la table de l’iftar, les «amis» et «obligés» locaux de Fajr Libya, notamment Nabil Karoui, patron de Nessma TV, l’homme d’affaires et lobbyiste Chafik Jarraya, et plusieurs figures médiatiques.
Z. A.
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