La journaliste d’‘‘Al-Chourouk’’, Mouna Bouazizi accuse Hamma Hammami et son épouse Me Nasraoui de lui avoir mis la pression… C’est faux, disent les concernés.
Tout a commencé par un article de Mouna Bouazizi, au journal ‘‘Al-Chourouk’’, où elle rapporte qu’un agent de la garde présidentielle chargé de la sécurité du porte-parole du Front populaire a tiré un coup de feu pour nettoyer son arme, ajoutant que cela a provoqué la peur et la panique chez le couple Hammami-Nasraoui et leurs voisins du quartier El-Manar, à l’ouest de Tunis.
Hamma Hammami a démenti les faits, expliquant que, mardi dernier, vers une heure du matin, l’un des agents chargés de sa sécurité a entendu le bruit d’une arme que l’on charge et, par mesure de sécurité, a tiré un coup de feu en l’air. Cela a réveillé son épouse, Radhia Nasraoui, qui crut sur le moment à des feux d’artifices. C’est le lendemain matin que le couple a été informé de ce qui s’est réellement passé et qu’un renfort sécuritaire a été dépêché sur les lieux.
Interrogé par Mosaïque FM à ce sujet, le porte-parole du Front populaire a déploré ce qu’il a appelé l’«intox» publiée par ‘‘Al-Chourouk’’ en demandant aux journalistes de bien vérifier leurs informations auprès des concernés avant de les publier, d’autant que la situation dans le pays est déjà assez tendue.
Se sentant la principale cible de cette critique, Mouna Bouazizi a exigé un droit de réponse et accusé Hamma Hammami, sur la même radio, d’avoir mis la pression sur son journal en la menaçant de poursuite en justice. Et tout en affirmant que Hamma Hammami est mal placé pour donner des leçons aux journalistes, elle a ajouté qu’elle maintient sa version des faits, précisant que ses sources sont fiables.
Interrogé par Kapitalis, M. Hammami a répondu qu’il s’agit là d’une tempête dans un verre d’eau et que si la journaliste a des preuves de ce qu’elle avance, elle n’a qu’à les présenter.
«J’ai souvent été la cible d’intox et d’attaques personnelles, mais je ne me suis jamais permis d’appeler les médias pour mettre la pression sur eux et jamais je n’ai saisi la justice contre un quelconque journal, et ce n’étaient pas les occasions qui ont manqué», a-t-dit, ajoutant : «Les intox et les mensonges se multiplient. Cela a dépassé toutes les limites, mais je ne veux pas entrer dans un faux-débat, nous avons des choses beaucoup plus sérieuses et urgentes à faire pour le pays».
Y. N.
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