Le président de l’UPL, Slim Riahi, appelle le président Caïd Essebsi à présenter, au nom des Tunisiens, des excuses à la famille Mahmoudi.
Après la condamnation à mort, hier, de Baghdadi Mahmoudi, Premier ministre sous Kadhafi, ainsi que 9 autres anciens responsables libyens, Slim Riahi a publié une déclaration où il qualifie l’extradition de M. Mahmoudi par la Tunisie, en 2012, de «crime commis dans l’obscurité de la nuit, à l’insu du peuple tunisien et dans des conditions pour le moins louches».
«Le président de la république de l’époque (Moncef Marzouki, Ndlr), premier responsable de ce dossier, qui se targue d’être un grand défenseur des droits de l’homme, aurait pu empêcher cette opération comme il l’a fait avec beaucoup d’autres dossiers de l’Etat», a estimé le président de l’Union patriotique libre (UPL), qui a pointé aussi la responsabilité du gouvernement Hamadi Jebali.
Ce dernier «n’a pas pris la peine d’expliquer les circonstances et les raisons obscures de cette extradition, dans une transgression criarde des lois et des traditions ayant fait la renommée de la Tunisie», a dit Slim Riahi, en rappelant que notre pays «ne livre jamais les personnes qui y trouvent asile», «protège la vie des réfugiés politiques» et «leur délivre même des passeports pour préserver leur dignité et leur humanité.»
Slim Rahi demande, par ailleurs, l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’opération d’extradition et demande au président de la république Beji Caïd Essebsi, en tant que chef de l’Etat, de présenter des excuses au nom du peuple tunisien pour la famille Mahmoudi et de faire tout ce qui est possible pour essayer empêcher l’application du jugement.
Slim Riahi demande aussi aux «frères libyens» de «réviser ce verdict qui ne sert pas leur volonté pressante de faire réussir le dialogue national entre toutes les parties en conflit et de ramener ainsi la paix et la tranquillité dans leur pays.»
I. B.
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