Un «sympathisant» américain de Daêch, inspiré du terroriste tunisien Seifeddine Rezgui, a failli mener un attentat dans une plage de Floride.
Harlem Suarez, un jeune américano-cubain de 23 ans, aurait été inspiré par l’attaque du 26 juin contre l’hôtel Riu Imperial Marhaba, à Sousse, en Tunisie.
Son plan aurait consisté à faire exploser une bombe artisanale sur l’île emblématique floridienne de Key West, où les plages, en cette période de l’année, sont plus qu’archicombles.
Le jeune délinquant, qui se fait également appeler Almlak Benitez (le «Roi»), n’a jamais figuré sur les radars des services de sécurité américains, à l’instar de Seifeddine Rezgui qui était inconnu des services tunisiens. Il aurait donc pu passer inaperçu et mener sa basse œuvre terroriste. Sauf que, ce «louveteau» solitaire était plus artisanal que la bombe qu’il comptait fabriquer. Il n’a rien trouvé de mieux à faire pour mener son action que de s’adresser à un forum sur le Net pour glaner quelques informations élémentaires sur l’art de la fabrication des bombes.
Autre maladresse de cet apprenti terroriste, qui lui vaudra d’être épinglé très facilement par le FBI: il publiait, depuis un certain temps, sur sa page Facebook des posts de soutien à l’Etat islamique (Daêch) qui ont vite fait d’alerter les services secrets américains.
L’île touristique de Key West en Floride aurait pu subir le même sort que Sousse n’eut été la vigilance des services de renseignement américains, plus efficaces et plus réactifs que leurs homologues tunisiens.
Très vite également, un agent du FBI, se présentant comme un membre de Daêch, a été chargé d’entrer en contact avec Harlem Suarez par SMS, par téléphone portable et puis en le rencontrant face-à-face – pour enfin de le piéger et le confondre.
Bien évidemment, son avocat, Me Richard Della Fera, a nié que son client pouvait être un Seifeddine Rezgui: «Il n’est pas membre de Daêch, ni d’aucune organisation terroriste. Son casier judiciaire est vierge ; il n’a jamais été arrêté pour la moindre infraction et, là, il réalise la gravité de ce qu’on lui reproche. Pour moi, il s’agit tout simplement d’un jeune homme immature dont les qualités intellectuelles sont très limitées et il aurait besoin d’une assistance sociale et psychologique, plutôt que d’être envoyé grossir les rangs de la population carcérale américaine.»
Marwan Chahla
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