Noureddine Khademi a été limogé de l’imamat de la mosquée El-Fath à Tunis pour avoir autorisé à Al-Jazeera à enregistrer son prêche de l’Aïd sans revenir à sa tutelle.
Le ministère des Affaires religieuses a envoyé, à deux reprises, à tous les imams des mosquées une note leur expliquant que l’enregistrement et la diffusion des prêches des mosquées est soumis à une autorisation préalable délivrée par les autorités de tutelle.
Noureddine Khademi, qui tient ses instructions d’Ennahdha et non du gouvernement qui l’emploie, a cru pouvoir passer outre ces instructions en autorisant la chaîne qatarie Al-Jazeera à diffuser son prêche de l’Aid El-Fitr.
«Lorsque les employés de la mosquée El-Fath ont empêché l’équipe de télévision de filmer, en exigeant une autorisation du ministère des Affaires religieuses, M. Khademi est intervenu en personne pour leur expliquer qu’il a eu une autorisation verbale du ministère et a donc laissé l’équipe de télévision diffuser son prêche en direct», a précisé aux médias Abdelhamid Ben Romdhane, chargé de mission auprès du ministère des Affaires religieuses.
La chaine qatarie a eu, certes, l’autorisation de diffuser en direct le prêche de l’Aïd, mais c’était à partir de la mosquée Zitouna de Tunis et non d’une autre mosquée de son choix. Elle n’a donc pas respecté ses engagements vis-à-vis des autorités tunisiennes.
«Le ministère a convoqué Noureddine Khademi afin qu’il s’explique, mais il n’a pas été au rendez-vous, ce qui a poussé le ministère à décider son limogeage», a encore explique M. Ben Romdhane.
M. Khademi, ancien ministre des Affaires religieuses, ne peut pas ignorer les lois de la république. En tant que fonctionnaire de l’Etat, il est tenu de respecter les directives émanant de ses supérieurs. Et en tant qu’imam, il aurait dû faire montre d’une honnêteté à toute épreuve, or, il a menti aux employés de la mosquée en leur disant avoir reçu une autorisation verbale du ministère permettant à Al-Jazeera de diffuser son prêche. Trop, c’est trop !
Ce fieffé menteur, qui se croit au-dessus des lois de la république, n’est même pas digne d’être un imam et de conduire les prières dans les mosquées.
Z. A.
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