Les résultats du sondage d’opinion réalisé récemment par Elka Consulting ont provoqué une polémique dans les milieux politiques et médiatiques.
En plaçant le Front populaire, pour la première fois en deuxième position (34,6%), après Nidaa Tounes (57,4%), mais devant Ennahdha (33,4), le Congrès pour la république (CpR, 33,3%), Afek Tounes (30,2%), l’Union patriotique libre (UPL, 27,3%), Harak Châab El-Mouatinine (21,7%) et le Courant démocratique (21,1%), les résultats de ce sondage en ont surpris plus d’un. Et pour causes… Des partis historiques n’y figurent pas, comme Ettakatol (3e aux élections d’octobre 2011), Al-Jomhouri et Al-Massar, pour ne citer que ceux-là.
Par ailleurs, deux formations y figurent séparément alors qu’elles qu’elle constituent une même entité, l’une existante et l’autre en cours de constitution: le CpR et Harak Châab El-Mouatinine. Ce qui dénote une méconnaissance de la scène politique tunisienne, qui jette le discrédit sur les résultats du sondage et le cabinet qui l’a réalisé.
Ce dernier, Elka Consulting, a réagi aux critiques en précisant que les chiffres publiés par ‘‘La Presse’’ ne concernent pas les intentions de vote, mais le degré de satisfaction des personnes sondées vis-à-vis des orientations des partis retenus par le sondage. «Une même personne peut être d’accord avec les orientations et positions de plusieurs partis à la fois, aussi la somme des voix exprimées dépasse-t-elle 100%», précise l’agence.
Reste que cela ne répond pas à la question suivante: pourquoi les sondeurs ont-ils retenu Harak Châab El-Mouatinine, un parti qui n’existe pas encore, et zappé des partis historiques comme Ettakatol, Al-Jomhouri et Al-Massar?
I. B.
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