Et si les députés nantis suivaient l’exemple de leur collègue Bochra Belhaj Hmida en reversant leurs indemnités aux nécessiteux?
L’indemnité de 900 dinars/mois versée aux membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour compenser leurs frais d’hébergement et de transport peut s’expliquer dans le cas des députés venant de l’étranger ou des régions situées loin du Bardo, où se trouve le siège de l’Assemblée. Mais pas dans celui des députés habitant le Grand Tunis ou qui, de par leurs métiers (hommes d’affaires, avocats, etc.), peuvent facilement s’en passer.
Bochra Belhaj Hmida, députée Nidaa Tounes, avocate de son état et qui habite à 20 km du Bardo, fait partie de cette catégorie. Elle a annoncé qu’elle met le montant de son indemnité à la disposition des victimes du terrorisme ou leurs familles, en attendant la création d’un fond spécial à cet effet. «Je coordonnerai avec les autorités pour le choix du bénéficiaire de cette somme modique», a-t-elle précisé.
Il ne fallait pas tant pour qu’une campagne de dénigrement soit déclenchée sur les réseaux sociaux contre les députés jugés riches et qui profiteraient de l’argent public. Les noms les plus cités, à cet égard, sont ceux des hommes d’affaires Zohra Driss et Moncef Sellami (Nidaa Tounes) et Mohamed Frikha (Ennahdha).
Y. N.
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