Selon Radhia Nasraoui, le projet de loi relatif à la réconciliation nationale économique est anticonstitutionnel.
Dans une déclaration au journal ‘‘Sawt Echaab’’, organe du Front populaire, la présidente de l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture (OTLT) a indiqué que ce projet de loi proposé par le président de la république Béji Caid Essebsi et qui doit être examiné et adopté par l’Assemblée nationale constituante (ANC), est en contradiction avec la constitution et la loi de la justice transitionnelle, ajoutant que «la reddition des comptes doit précéder toute réconciliation, sinon celle-ci servirait à cacher la corruption et à se réconcilier avec les corrompus, qui ont commis des crimes aux dépens du peuple.»
Il convient de préciser que le projet de loi prévoit une reconnaissance par les concernés des préjudices causés à l’Etat, une réparation financière de ces préjudices évalués par une commission, en contrepartie d’un abandon des poursuites judiciaires à leur encontre.
Il y a donc bel et bien reddition des comptes, contrairement à ce qui est avancé par Radhia Nasraoui et d’autres personnalités opposées à ce projet de loi, qui vise à libérer les centaines de personnes accusées de corruption de la hantise des poursuites judiciaires, de collecter des fonds pouvant être investis dans des projets de développement dans les régions et de relancer la machine économique en redonnant confiance aux investisseurs.
I. B.
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