L’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki a effectué, hier, une visite au siège de l’Instance Vérité et Dignité (IVD).
Cette visite vise à soutenir Sihem Bensedrine, la présidente de cette instance et ses autres membres, qui font l’objet d’une vague de critiques.
M. Marzouki, qui était accompagné de Adnen Mansar, son ancien porte-parole et directeur de sa campagne pour la présidentielle de 2014, a indiqué dans un post sur sa page Facebook que sa visite visait à envoyer un signe d’amitié et de soutien à l’IVD.
«Nous la voulons une vraie réconciliation après la mise en oeuvre de la justice transitionnelle. Eux la veulent une fausse réconciliation, fondée sur l’arnaque, ce qui conduira, à court ou à long terme, vers une justice de vengeance», a-t-il écrit, dans une critique limpide au projet de loi de réconciliation économique proposé par le président de la république Béji Caïd Essebsi et qui devra être adopté bientôt par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Samia Abbou et Ghazi Chaouachiau siège de l’IVD.
Le 18 août courant, les députés Samia Abbou et Ghazi Chaouachi du Courant démocratique avaient rendu visite eux aussi, au siège de l’IVD pour faire part de leur soutien à sa présidente.
Une semaine auparavant, Maya Jeribi, secrétaire générale d’Al-Jomhouri, accompagnée de 2 dirigeants du parti, Issam Chebbi et Riadh Mrabet , avait rendu visite à Mme Bensedrine pour lui exprimer leur appui au processus de la justice transitionnelle et leur soutien aux efforts déployés par les membres de l’IVD dans ce contexte, tout en mettant en garde contre toute tentative d’interférer dans le mandat de l’IVD.
Maya Jeribi et Issam Chebbi expriment leur soutien à Sihem Bensedrine.
Rappelons, dans ce contexte, que 14 députés ont déposé une plainte contre le blogueur Azyz Amami, qui a menacé, le 14 août courant, lors d’une conférence organisé au siège de l’IVD, de mettre le feu au bâtiment de l’Assemblée, si le projet de loi de réconciliation économique est adopté.
Les députés ont aussi porté plainte contre Mme Bensedrine qui, en tant que premier responsable de l’IVD, a autorisé la diffusion de cette intervention appelant à la violence contre les représentants du peuple sur le site de l’instance.
Le parquet a transféré hier le dossier de cette plainte à l’Unité d’investigation de la garde nationale de Laouina, qui devra auditionner Mme Bensedrine et M. Amami.
Z. A.
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