Les déclarations de Mastouri Gammoudi (syndicat de l’enseignement de base) sur le terrorisme en Tunisie sont passibles de poursuites judiciaires.
Pour avoir déclaré, hier, sur Shems FM, que l’attaque terroriste du 26 juin dernier à l’hôtel Riu Imperial Marhaba, à Sousse, est une mascarade voire une mise en scène (sic !), laissant entendre par-là qu’elle est l’oeuvre des autorités pour en faire un prétexte à l’instauration de l’état d’urgence, Mastouri Gammoudi, membre du syndicat de l’enseignement de base, aurait mérité d’être auditionné par le juge d’instruction.
Selon le dirigeant syndicaliste, qui ne semble pas conscient de la gravité de ses propos, certaines parties – qui ne sont pas difficiles à deviner ! – instrumentalisent les attaques terroristes pour interdire les mouvements sociaux (re-sic !).
Interrogé à propos de la loi antiterroriste, le syndicaliste – qui a fait part de ses doutes sur ce qui s’est exactement passé à Sousse – est allé encore plus loin en affirmant que cette loi a été conçue sur-mesure pour faire taire tout le monde, y compris les enseignants (re-re-sic !).
«Tous les enseignants sont conscients de cela et ne vont pas se taire et rien ne va les faire plier. Au contraire, les protestations vont se poursuivre. Nous allons nous réunir pour fixer la date d’un jour de colère avant la fin de ce mois. Ce jour de colère pourra se transformer en un sit-in ouvert dans la capitale», a-t-il menacé, ajoutant que la décision de boycotter la rentrée scolaire 2015/2016, prévue le 15 septembre prochain, a déjà été prise et que le syndicat est en train d’en examiner les procédures adéquates.
Z. A.
Illustration: Mastouri Gammoudi lors d’une manifestation des instituteurs à la Kasbah.
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