Des députés du parti majoritaire de la coalition gouvernementale dénoncent l’interdiction de manifester, samedi, contre la loi de réconciliation économique.
Le ministère de l’Intérieur a réitéré son refus d’autoriser la manifestation prévue samedi 12 septembre, par des partis de l’opposition, tels le Front populaire, Al-Jomhouri (avec d’autres partis) et des activistes de la société civile, notamment le collectif «Manich Msemah».
Le ministre Najem Gharsalli a même rappelé que la loi sera appliquée pour disperser les manifestants.
Réagissant à cette déclaration, Sahbi Ben Fredj, député Nidaa Tounes, a indiqué, hier, dans un statut Facebook, que le refus du ministère de l’Intérieur n’a pas de sens.
«Quels que soient les motifs de la manifestation, le droit de manifester est garanti par la Constitution et le gouvernement doit veiller à la protection des droits, même en état d’urgence» a-t-il indiqué, ajoutant que «l’expérience a démontré que s’opposer à la rue et aux revendications populaires n’a jamais servi le gouvernement».
Le député Nidaa a estimé que les manifestations permettent aussi de mesurer l’ampleur des revendications «Si les rues sont envahies de protestataires, on comprendra que le projet est contraire à la volonté du peuple. Cependant, si elles n’accueillent que de petits groupes, on conclura que la demande est isolée. De toute façon, le gouvernement commettra une erreur en maintenant sa décision d’interdiction de manifester car la répression peut engendrer des conséquences plus dangereuses».
Bochra Belhaj Hmida, députée Nidaa Tounes et présidente de la Commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures, semble être en phase avec son collègue, puisqu’elle a partagé son statut quelques minutes après sa publication.
Y. N.
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