La BEI a signé avec Amen Bank, un accord de prêt de 50 millions d’euros (110,13 MD), destiné à soutenir les entreprises à vocation industrielle ou commerciale.
Par Zohra Abid
L’accord de financement, signé jeudi, au siège de l’université privée Esprit, par Ahmed El-Karam, président du directoire de la banque, et le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Román Escolano, en visite en Tunisie du 17 au 19 septembre, bénéficiera à plusieurs types d’entreprises.
Dans un esprit d’accompagnement
«C’est un financement clef pour la Tunisie et les Tunisiens. Il concerne les entreprises de tailles intermédiaires (ETI) et les micro-entreprises», a indiqué M. Escolano. Amen Bank va mettre, de son côté, 10% du montant de ce crédit accordé par BEI au profit des très petites entreprises (TPE) tunisiennes, a précisé Khaled Mokadem, directeur marketing et communication chez Amen Bank.
Neila Ben Zina, Román Escolano, Ahmed El-Karam et Tahar Ben Lakhdhar.
M. El-Karam a rappelé, à cette occasion, que la BEI a déjà fourni 685 MD, dont 306 MD via le réseau d’Amen Bank, pour aider à financer 270 projets et créer 4000 emplois. Les entreprises ainsi créées ont toutes bénéficié d’un taux d’intérêt préférentiel.
L’association Réseau Entreprendre continuera, de son côté, à jouer un rôle de coaching et d’accompagnement pour ces entreprises. C’est un interlocuteur privilégié d’Amen Bank pour faciliter l’accès au financement de ces TPE.
«Le Réseau Entreprendre compte 160 chefs d’entreprise, chargés d’accompagner bénévolement les entrepreneurs en herbe et les jeunes créateurs d’entreprises en les prenant par la main dès le départ jusqu’à ce que leurs projets prennent», a souligné, pour sa part, Neila Ben Zina, présidente du Réseau Entreprendre, partenaire d’Amen Bank.
Formation des élites de demain
Depuis janvier 2011, la BEI s’est mobilisée pour répondre aux attentes des Tunisiens et accompagner la mutation de la Tunisie. Elle a ainsi investi, depuis le début de ses opérations dans notre pays, plus de 1,1 milliard d’euros (2,503 milliards dinars), dont 60% en faveur du secteur privé. Ces investissements ont été consacrés à la mise en œuvre de projets nouveaux dans les secteurs clefs de l’économie tunisienne, tels que l’énergie, les infrastructures, le logement social, l’éducation des jeunes…
Profitant de la présence des banquiers au siège de son université, le fondateur d’Esprit Tahar Ben Lakhdhar a souligné la notoriété et les succès de son établissement. «L’argent ne doit pas être un handicap pour les Tunisiens moyens. Je viens de créer une Fondation pour aider les compétences de mon pays à financer leurs études avec des crédits à taux zéro. Ils rembourseront leurs créances après avoir décroché un travail. Notre fondation reste le garant et je compte sur les banquiers pour aider cette fondation», a-t-il indiqué tout en remerciant Ahmed El-Karam pour son soutien dans la mise en route de ses projets, à commencer par l’université Esprit, en lui allouant les crédits dont il avait besoin pour les faire démarrer.
Rappelons que Ben Lakhdhar, qui a réussi dans l’enseignement supérieur privé, vient de se tourner vers l’enseignement secondaire et a divers projets en tête dans ce secteur vital pour la formation des élites de demain.
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