Des voix se sont élevées, au Canada, pour empêcher l’imam extrémiste tunisien Béchir Ben Hassen de donner des conférences à Montréal, Ottawa et Québec.
L’ex-imam de la mosquée de Msaken (Sousse), interdit d’imamat par le ministère des Affaires religieuse, en raison de ses prêches extrémistes, est présenté par ceux qui l’ont invité au Canada comme un «théologien et lettré imminent». Ses conférences devraient porter sur le thème : «Prévenir la radicalisation, une approche islamique crédible». C’est l’hommage du vice à la vertu…
La députée Nathalie Roy, qui s’oppose à la venue de cet extrémiste dans son pays, n’est pas crédule.
Selon le ‘‘Journal du Québec’’, dans sa livraison d’hier, la députée fait pression sur le gouvernement Couillard pour «empêcher le prédicateur controversé Béchir Ben Hassen de venir prononcer des conférences au Québec».
Le journal ajoute que l’imam tunisien vient de se voir refuser l’accès au campus de l’Université Laval, où il devrait prononcer une conférence le 9 octobre. «L’université n’était même informée de cette conférence», indique encore le journal. L’affiche annonçant la conférence continue pourtant de circuler sur le web.
La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée a, de son côté, appelé son gouvernement à agir fermement pour ne pas laisser libre accès à cet homme aux universités canadiennes et adopter rapidement le projet de loi 59 qui donnera plus de prérogatives et de pouvoir au ministère de l’Education.
Des représentants de la société civile qualifient Béchir Ben Hassen de «champion du double discours» et estiment qu’il vient au Canada pour induire en erreur l’opinion publique, surtout que, dans son propre pays, il vient d’être interdit d’imamat en raison de ses discours extrémistes et ses appels à la haine, à la division et au jihad en Syrie.
Z. A.
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