Le peuple tunisien a-t-il été berné à propos de ce qui s’est passé entre le 27 décembre 2010 et le 14 janvier 2011? Les révélations de Zouhair Makhlouf ne semblent guerre rassurantes à cet égard.
Interviewé au cours du programme « Li Man Yajrô Faqat » (Uniquement à ceux qui osent), Zouhair Makhlouf, ex-membre de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), a affirmé qu’il est en possession de secrets d’Etat mettant en cause le déclenchement spontané de la révolution qui s’est passée en Tunisie, fin 2010.
« J’ai rendu 7 visites en prison à Ridha Grira, ancien ministre de la Défense, et j’ai parlé aussi à Ali Seriati, ex-responsable de la sûreté du président déchu Ben Ali, ainsi qu’à Rafiq Haj Qacem, ancien ministre de l’Intérieur et à toutes les personnalités accusées d’homicides pendant la révolution. Ils m’ont révélé des secrets étranges et inimaginables qui n’ont jamais été publiés », a confié Makhlouf durant l’émission.
« Qui a incité les protestataires? D’où provenait le 762, arme qui a été utilisée pour tuer 254 manifestants? Qui a contraint Ben Ali à quitter la Tunisie? Qui l’a empêché de regagner le pays et qui a voulu, par la suite, se précipiter au palais de Carthage en menaçant de mort l’ex-premier ministre, Mohamed Ghannouchi, s’il s’avisait de s’y rendre?! Qui sont les parties étrangères qui se sont intervenues et ont isolé le ministère de l’Intérieur, le privant de tout moyen de communication? », s’est interrogé Zouhair Makhlouf, en affirmant que les réponses à toutes ces questions seront bientôt publiées, soit par lui-même, soit par certains ministres et responsables qui étaient au pouvoir au lendemain de la révolution.
« J’étais réellement choqué et perturbé de savoir tous ces détails, a ajouté Makhlouf. A ce point le peuple tunisien était-il berné?! A ce point était-il impossible de révéler le moindre détail sur ce qui s’est passé?!« , s’est encore exclamé l’hôte de l’émission.
« Nous étions entrain de véhiculer une fausse image d’une révolution populaire spontanée dans laquelle aucune partie étrangère n’a été impliquée ainsi qu’une naïve version de la fuite de Ben Ali, laquelle pourtant a laissé croire que le départ de l’ex-président de la Tunisie s’était déroulé de la façon la plus paisible et la plus accélérée qui fût!« , a encore déclaré Makhlouf.
Outre les secrets qu’il détient, Zouhair Makhlouf a affirmé que l’ex-ministre de la défense Ridha Grira lui a révélé qu’il avait confié, à un pays étranger, d’autres informations ultra-secrètes qui, a-t-il encore précisé, seront divulguées après sa mort. Regardez:
H. A.
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