Selon le journaliste vivant en France Mondher Guefrachi, le syndicaliste sécuritaire Habib Rachdi serait menacé d’assassinat.
C’est ce qu’il a annoncé, aujourd’hui, sur sa page Facebook, en ajoutant que tous les faits rapportés par Moez Ben Gharbia à propos des auteurs des assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi sont fondés et en appelant à la vigilance, car d’autres assassinats ne sont pas exclus.
«Il ne faut pas prendre à la légère les déclarations de Moez Ben Gharbia, menacé par la même partie qui a assassiné (en juillet dernier, NDLR) le jeune blogueur tunisien Houssem Saïdi, en Algérie. Les renseignements qataris sont bien installés dans le pays et celui qui détient la vérité sera liquidé, et je crois que Habib Rachdi sera la prochaine victime», a écrit le journaliste.
Mondher Guefrachi affirme avoir alerté le cyber-activiste tunisien et ex-président de l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (Aiesec) des menaces le concernant peu de temps avant son assassinat à Alger, dont les circonstances n’ont pas été éclairées.
Houssem Saïdi a, en effet, reçu une lettre de menace de mort, le 29 mai dernier, et en a informé les autorités sécuritaires, mais celles-ci n’ont pas assuré de suivi.
«S’il m’arrive quoi que ce soit, le ministère de l’Intérieur doit assumer ses responsabilités», a déclaré Habib Rachdi, qui a été discrètement averti des menaces le concernant par certains ses collègues. «On est venu me dire de faire très attention parce que ma vie est en danger», a-t-il indiqué.
Le syndicaliste sécuritaire fait partie des personnes qui ont souvent dénoncé les pratiques des cadres du ministère de l’Intérieur appartenant à l’appareil sécuritaire parallèle recrutés entre 2012 et 2013. Et qui ont des liens avec les milieux islamistes.
Z. A.
Illustration: Habib Rachdi.
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