Fermée depuis 2 ans pour travaux, la maison de la culture Ali Douaji, à Hammam-Sousse, sera rouverte demain, vendredi 23 octobre, après avoir fait peau neuve.
Par Zohra Abid
Construite en 1964, cet établissement a pris un coup de vieux et un lifting s’est tout naturellement imposé pour lui redonner son lustre d’antan. «Il ne s’agit pas d’une simple restauration. Tout a été démoli et reconstruit. Le bâtiment, doté de plusieurs salles (dédiées à la peinture, la chorégraphie, la photographie, la littérature…) s’étend sur plus de 900 m2 couverts. Nous l’avons voulu à l’image de Hammam-Sousse, avec une architecture moderne sinon futuriste», a déclaré Fathi Gallas, chef de service au commissariat de la culture de Sousse.
Le saxophoniste Sayf Eddin Mayouf et la poétesse Neyla Abid.
Redonner vie à l’espace
Selon Fathi Gallas, qui est chargé de superviser les lieux en attendant la nomination d’un directeur, les travaux ont coûté au ministère de tutelle près de 1 million de dinars (MD), en plus des 60.000 DT dépensés pour l’équipement. «La grande salle réservée aux expositions, projections et représentations théâtrales est encore en chantier. Mais pas pour longtemps. Ça va se faire très bientôt», a ajouté M. Gallas, qui espère voir la maison de la culture animer sa ville natale qui manque terriblement d’espaces culturels et de divertissement. Mais d’abord, il a mis les bouchées doubles pour assurer la réussite de la cérémonie de réouverture, prévue vendredi 23 octobre, à partir de 15H00, avec l’inauguration de la salle de lecture, le vernissage d’une exposition collective avec les travaux des artistes plasticiens Ikram Gharbi, Ajmi et Aref Toutou et un récital du saxophoniste Sayf Eddin Mayouf, qui a prévu d’exécuter des extraits de ses ‘‘Toboû’’.
Le lendemain, samedi 24 octobre, à 15H00, on a programmé la projection d’un documentaire d’une trentaine de minutes consacré à la ville de Hammam-Sousse, réalisé par Anouar Lahouar, suivie d’un récital de poésie auquel prendront part les poètes et poétesse Essia Cherni, Aïcha Chebil, Neyla Abid, Salah Souissi, Omar Daghrir, Jalal Babaye, Ahmed Soltani et Frej Amor Lazreg.
Dimanche 25 octobre, les petits-choux seront bien servis dès 9H00 avec notamment ‘‘Chellet Balboul’’, un spectacle bien rythmé et haut en couleurs.
Le tableau de peinture de Salem Bourkhis brûlé par des extrémistes religieux.
Après la nuit, vient toujours le jour
Pour le programme du reste du mois, les horaires des activités seront affichés à l’entrée du bâtiment bleu flambant neuf au cœur de la ville qui, il y a un peu plus de 2 ans, a été pris pour cible par des inconnus, probablement des extrémistes religieux, qui l’ont saccagé et mis le feu à une oeuvre picturale de l’artiste Salem Bourkhis présentant une bédouine de la région.
Aujourd’hui, les temps ont changé. «Eux détruisent et nous reconstruisons et après la nuit, vient toujours le jour», conclut joliment Fathi Gallas.
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