Daech sévit aujourd’hui à Sabratha, à l’ouest de Libye, et la Tunisie a pris toutes ses dispositions pour sécuriser ses frontières.
C’est ce qu’a déclaré, hier, aux médias, le chef du gouvernement Habib Essid, lors de sa visite en Espagne pour assister en tant qu’invité d’honneur à la conférence du Club de Madrid, qui porte cette année sur «le dialogue politique mondial sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent».
M. Essid a précisé que l’activité touristique tunisienne, qui évoluait assez lentement, a été frappée de plein fouet par les attaques terroristes du Bardo, en mars, et de Sousse, en juin. Elle ne se relèvera pas avant 2 ou 3 ans, encore faut-il espérer que tout ira bien dans le pays au cours des mois à venir, a-t-il précisé, tout en déplorant l’impact négatif de la baisse de l’activité touristique sur l’emploi.
Le taux de chômage a atteint, aujourd’hui, 15% à l’échelle nationale et 33% chez les diplômés chômeurs, a rappelé M. Essid, en soulignant le risque qu’une partie des chômeurs soient attirés par les groupes terroristes.
«Nous avons des informations inquiétantes à propos de Daech, qui s’approche de nos frontières. L’organisation terroriste est aujourd’hui à Sabratha, à seulement 70 km des frontières de notre pays. Nos forces armées sont, aujourd’hui, à pied de guerre pour sécuriser nos frontières», a-t-il prévenu.
Z. A.
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