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La publicité en Tunisie : Un secteur anarchique

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Des représentants de la société civile et des experts en communication ont appelé les autorités à organiser le secteur de la publicité commerciale en Tunisie.

Lors d’un atelier de réflexion tenu, aujourd’hui, à Tunis, sur le thème de «la publicité en Tunisie entre organisation et protection du consommateur», les participants ont recommandé l’élaboration d’un code déontologique de la profession publicitaire en Tunisie et d’œuvrer à la publication d’un code de la communication publicitaire.

Ils ont, en outre, appelé à la mise en place de solutions à même de protéger le consommateur contre l’excès de spots publicitaires, notamment en matière de préservation des données personnelles du récepteur.

Le président de l’Association tunisienne d’orientation du consommateur et de rationalisation de la consommation, Lotfi Riahi, a mis l’accent sur l’absence de publicité pour sensibiliser le public aux sujets d’intérêt général, alors que nous assistons à un excès de la publicité commerciale, notamment sur les médias public (TV et radios publiques).

Le responsable a, par ailleurs, critiqué la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) qui, selon ses dires, ne contrôle pas la qualité des spots publicitaires commerciaux qui détériorent le goût du public et encouragent certains comportements inacceptables. Il a recommandé l’organisation du secteur et la révision de certains textes juridiques qui «ne correspondent pas au paysage commercial du pays», a-t-il estimé.

D’après le directeur général de l’Institut national de la consommation (INC), Tarek Ben Jazia, le secteur de la publicité ne figure pas parmi les secteurs organisés et souffre de plusieurs défaillances qui ont un impact important sur les consommateurs, particulièrement les plus jeunes d’entre eux.

Ces manquements ont trait au langage utilisé dans la publicité, qui est parfois irrespectueux, en plus de l’incitation à des comportements inacceptables et l’atteinte aux données personnelles à travers l’envoi ou la réception de messages comportant des publicités sur l’adresse électronique.

Selon les statistiques de Sigma Conseil, les investissements dans le secteur de la publicité ont atteint en 2014, près de 196 MD contre 162,4 MD, en 2013.

Le secteur des télécommunications accapare la part du lion avec 46,2% des investissements, suivi de celui de l’agroalimentaire (45,3%) et de l’hygiène corporelle (12,1%).

A. B. M. (avec Tap)

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