La cour d’appel du Kef a prononcé, hier, un non-lieu en faveur du journaliste Mouldi Zouabi dans l’affaire pour laquelle il est poursuivi depuis 2009.
Dans une déclaration à l’agence Tap, Mouldi Zouabi s’est dit satisfait de la décision de la cour d’appel du Kef qui, a-t- il rappelé, l’avait disculpé en 2011, mais le ministère public s’est pourvu en cassation.
Il a, également, tenu à préciser que cette affaire est «montée de toutes pièces» et que les poursuites ont été engagées contre lui à la suite à sa publication d’une série d’articles dans lesquels il avait accusé l’Organisation des scouts tunisiens de corruption et de propagande au profit du régime de Ben Ali lors de la présidentielle de 2009.
En réaction à la décision de la Cour, Néji Bghouri , président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a dénoncé la lenteur des procédures judiciaires qui, a-t-il regretté, «accusent un retard au niveau du ministère public, en première instance et en appel».
Néji Bghouri a réclamé la mise en application du décret-loi n°115 qui, a-t-il estimé, «représente l’unique cadre législatif qui régit les affaires de la presse et d’édition». Ce texte, qui constitue le nouveau code de presse, a supprimé toutes les peines privatives de liberté pour les délits de presse, mais certains juges continuent de recourir à d’anciens textes du code pénal pour poursuivre des journalistes.
A. B. M. (avec Tap)
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