Alors que le ministère de l’ Éducation annonce une restructuration des horaires scolaires, la société civile conteste le plan de réformes du secteur.
Le ministère de l’Éducation prépare actuellement une restructuration des horaires scolaires dans les écoles primaires, a indiqué, hier, Néji Jalloul. Ainsi les matinées seront consacrées aux cours tandis que les après-midi seront réservées aux activités culturelles dans différents domaines.
Dans une déclaration de presse faite en marge de la clôture du Festival national de la chorale des écoles primaires à Sfax, les 6, 7 et 8 novembre, le ministre de l’Éducation a souligné la nécessité de «consacrer la culture de la créativité dans les espaces scolaires».
A ce sujet , Mohamed Ben Fatma, expert international en systèmes éducatifs, président du comité scientifique de la coalition civile pour la réforme du système éducatif, estime que les réformes proposées par le ministère de l’Education n’ont aucun fondement scientifique. «Elles sont basées sur des consultations et ne fournissent aucune garantie de réussite, d’autant qu’elles sont loin d’aboutir à un système éducatif efficient», a-t-il estimé.
Dans une déclaration à la Tap, l’expert a encore noté que la Tunisie n’a pas de politique éducative et compte parmi les rares pays arabes qui n’ont pas de faculté d’éducation ni de conseil national de l’éducation.
Mohamed Ben Fatma s’exprimait en marge d’une conférence interrégionale organisée à Béja pour la présentation du livre blanc pour la réforme de l’éducation. Un document de 68 pages élaboré en juillet 2015 par une équipe du comité scientifique de la coalition.
Parmi les recommandations contenues dans ce livre, la création d’un institut national pour l’évaluation du système de l’éducation et de la formation ainsi que l’élaboration d’une charte de l’éducation et autres réformes institutionnelles et pédagogiques.
La coalition civile pour la réforme du système éducatif regroupe près de 250 associations éducatives, culturelles, de développement et des droits humains, toutes convaincues de l’impératif de repenser le système éducatif, conformément aux principes contenus dans la Constitution de 2014.
A. B. M. (avec Tap)
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