Le président de la république Béji Caïd Essebsi effectue une visite officielle, les 25 et 26 novembre 2015, à la Confédération Suisse.
M. Caïd Essebsi, qui sera accompagné de plusieurs de ses conseillers, ainsi que de Taïeb Baccouche, ministre des Affaires étrangères, rencontrera le président de la Confédération Suisse, ainsi que des hauts responsables helvétiques, avec lesquels il discutera des moyens de hisser la coopération bilatérale.
Une série d’accords seront ainsi signés à cette occasion, qui portent sur l’enseignement supérieur, la formation et la lutte contre le terrorisme.
La question restitution de l’argent spolié par le clan de l’ancien président Ben Ali et bloqué dans les banques suisses sera également discutée, même si on n’attend pas d’avancée majeure sur ce dossier qui continue de faire du surplace depuis 2011.
Le président de la république rencontrera aussi un groupe d’industriels et discutera des moyens de relancer les investissements suisses en Tunisie, un pays qui a besoin de relancer son économie et qui a mis en place une série de réformes visant à améliorer le climat des affaires.
Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, qui devait accompagner le président de la république dans cette visite, s’est excusé en dernière minute, car il doit être auditionné, le même jour, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Initialement pressentie elle aussi, Wided Bouchamaoui, la présidente de l’Utica (organisation patronale), ne sera pas, elle non plus, du voyage à cause d’un empêchement de dernière minute.
Il est à rappeler que 62 millions de francs suisses (plus de 120 millions de dinars) détournés par le clan Ben Ali sont bloqués dans les banques suisses depuis près de 5 ans et n’ont pu être restitués malgré les demandes pressantes de la Tunisie.
En visite à Tunis, au milieu du mois dernier, le procureur général du parquet suisse, Micheal Lauber, a déclaré que l’enquête ouverte par le ministère public suisse a beaucoup avancé et que les autorités suisses feraient de leur mieux pour clore le dossier dans les meilleurs délais, mais il s’est gardé de donner une date précise pour une éventuelle restitution des avoirs spoliés. Une chose est sûre : ce ne sera pas demain la veille!
Z. A.
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